Note introductive
Guido Reni, la Présentation de l'Enfant Jésus au Temple. |
Aujourd'hui, avec Syméon et
Anne, nous contemplons l'Enfant Divin, le Verbe Incarné, qui est présenté au
Temple: le Temple de notre cœur.
Que cet Aujourd'hui spécial dans cette
année particulière nous voie plus fidèles, dans une vie entièrement donnée à
Dieu par la réponse d'un don
total et exclusif.
Dans cet Aujourd'hui, disons
le Fiat de notre engagement d'obéissance à l'Evangile, à la voix de l'Eglise, à
notre règle de vie.
Avec joie, confirmons notre
intention de vivre avec sobriété
et austérité, pour vaincre l'anxiété de la possession à travers la grâce
du don, de nous servir des biens du monde pour la cause de l'Evangile et la
promotion de l'homme de garder avec amour la chasteté du corps et la pureté de l'esprit, de vivre avec un cœur indivis pour la Gloire de
Dieu et le salut de l'homme.
Que Marie, la Vierge Mère,
Temple très Saint de Dieu, nous accompagne dans ce chemin; qu'elle nous aide
surtout dans le moment de l'épreuve —
elle, qui fut transpercée par le glaive de
l'Esprit — à garder dans le
cœur ce qu'elle avait contemplé.
« De cette façon, Seigneur,
puisque tu l'as ainsi établi, un seul amour associe le Fils et la Mère, une
seule douleur les unit une seule volonté les anime: te plaire, bien unique et
suprême » (Préface de la Messe «
Marie Vierge dans la Présentation du Seigneur »).
En effet, « la vie contemplative commence ici-bas, pour
se parfaire dans la patrie céleste, car le feu d'amour se met à prendre
ici-bas, mais quand on verra celui qu'on aime, il s'embrasera davantage, ce
feu! La vie contemplative n'est donc pas ôtée, car lorsqu'est soustraite la
lumière du monde présent, elle se parfait » (S. Grégoire Le Grand: Hom.
sur Ez. II,2,9).
« Frères, que notre cœur s'enflamme donc; consolidons la foi en ce que
nous croyons; que notre désir ardent des réalités célestes se ravive: aimer de
cette façon c'est déjà être en chemin. Aucune adversité ne nous éloigne de la
joie de la célébration intime, car si l'on veut atteindre son but convoité, il
n'y a pas d'entrave sur le chemin qui puisse faire changer ce désir ~ Que
l'esprit aspire donc ardemment à la patrie éternelle ». (S. Grégoire le
Grand: Hom. sur les Ev. 14,6).
Le
2 février représente le moment culminant de notre célébration du Jubilé. Toutes les personnes consacrées se sont préparées en
méditant sur le don de leur vocation à la consécration totale au Christ, en
faisant une expérience de repentir sincère de leurs fautes et d'amour renouvelé
pour vivre un rapport plus vrai avec Dieu et le prochain. Maintenant, dans la
Célébration Eucharistique — avec le Christ, dans le Christ et pour le Christ —
guidés par l'Esprit, nous voulons offrir au Père notre vie renouvelée dans la
foi, l'espérance et la charité.
Partout — au niveau
diocésain ou national — il convient que la Célébration Eucharistique soit
présidée par les Pasteurs et qu'il y ait une vaste participation non seulement
de la part des personnes consacrées, mais aussi du peuple de Dieu.
La Présentation du Seigneur
est la fête du Christ « lumière des nations » et de la Rencontre du Messie avec son peuple dans le Temple de Jérusalem.
Quelques ruches sur le toit de Notre-Dame de Paris pour avoir un peu de miel et de la cire pour les cierges. |
Le geste d'obéissance à la
loi et d'offrande, accompli par Marie et Joseph qui portent l'Enfant Jésus au
Temple, afin de le présenter au Seigneur, est à l'origine de la présence dans
cette célébration de tant de consacrés et de consacrées: ils représentent ceux
qui ont choisi le chemin des conseils évangéliques dans la riche variété des
charismes qui embellissent l'Eglise par les dons de l'Esprit et la préparent à
mener la mission universelle de l'Evangile ; en outre, ils sont ici pour
renouveler leur engagement de la consécration et de la mission.
La célébration prévoit
trois moments:
La liturgie de la
lumière commence par l'allumage et la bénédiction des cierges. Puis se
déroule la procession.
La liturgie de la
parole culmine dans l'homélie, la prière d'action de grâces pour le
don de la vie consacrée et l'engagement de fidélité dans la suite du Christ et
dans la mission apostolique.
La liturgie eucharistique sera
le sceau de la rencontre avec le Christ et de l'offrande, avec Lui, de la vie
consacrée, afin qu'il soit « lumière pour éclairer les nations ».
Tandis
qu'on attend l'entrée du prêtre, on allume les cierges et on chante un
cantique.
Le prêtre:
Au nom du Père et du Fils +
et du Saint-Esprit. R/. Amen.
Il salue l'assemblée:
La grâce de Jésus notre
Seigneur, l'amour de Dieu le Père, et la communion de l'Esprit-Saint, soient
toujours avec vous. R/. Et avec votre esprit.
Cierges de dévotion, une humble offrande qui nous rappelle que nous sommes appelés à être la lumière du monde par grâce de Dieu. |
Il introduit l'assemblée à
la célébration:
Frères et Sœurs bien-aimés,
il y a quarante jours, nous célébrions dans la joie la Nativité du Seigneur.
Voici maintenant arrivé le
jour où Jésus fut présenté au Temple par Marie et Joseph: il se conformait
ainsi à la loi du Seigneur, mais en vérité, il venait à la rencontre du peuple
des croyants.
En effet, le vieillard
Syméon et la prophétesse Anne étaient venus au Temple, sous l'impulsion de
l'Esprit-Saint; éclairés par ce même Esprit, ils reconnurent leur Seigneur dans
le petit enfant et ils l'annoncèrent à tous avec enthousiasme.
Il en va de même pour nous:
rassemblés par l'Esprit, nous allons nous mettre en marche vers la maison de
Dieu à la rencontre du Christ; nous le trouverons, et nous le reconnaîtrons à
la fraction du pain en attendant sa venue dans la gloire.
Le prêtre bénit les cierges
en disant:
Prions le Seigneur:
Dieu qui es la source et
l'origine de toute lumière, toi qui as montré au vieillard Syméon la lumière
qui éclaire les nations, nous te supplions humblement: que ta bénédiction + sanctifie
ces cierges; exauce la prière de ton peuple qui s'est ici rassemblé pour les
recevoir et les porter à la louange de ton Nom: qu'en avançant au droit chemin,
nous parvenions à la lumière qui ne s'éteint jamais. Par Jésus, le Christ,
notre Seigneur. Amen.
Procession de la Chandeleur, détail |
Il asperge alors les
cierges avec l'eau bénite.
Au cours de la procession
on chante:
R/ Lumen ad revelationem
gentium, et gloriam plebis tuae Israel.
1. Maintenant, ô Maître
souverain, tu peux laisser s'en aller ton serviteur en paix, selon ta parole.
R/
2. Car mes yeux ont vu ton
salut que tu prépares à la face des peuples. R/
3. Lumière pour éclairer
les païens et gloire d'Israël ton peuple. R/
4. Gloire au Père, et au
Fils, et au Saint-Esprit. R/
5. Au Dieu qui est, qui
était et qui vient, pour les siècles des siècles. Amen. R/
Après le Kyrie et le Gloria in excelcis :
Prions le Seigneur:
Dieu éternel et
tout-puissant, nous t'adressons cette humble prière: puisque ton Fils unique, ayant
revêtu notre chair, fut en ce jour présenté dans le Temple, fais que nous
puissions aussi, avec une âme purifiée, nous présenter devant toi.
Par Jésus-Christ, ton Fils,
notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant
et pour les siècles des siècles. R/. Amen.
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