En jouant avec les fleurs que son
épouse chérie lui a apportées dans sa crèche, Jésus pense à ce qu'Il fera pour
la remercier...
Là-haut dans les jardins célestes, les
anges, serviteurs de l'Enfant Divin, tressent déjà les couronnes que son cœur a
réservées pour sa bien-aimée. Cependant la nuit est venue. La lune envoie son
rayonnement argenté et le doux Enfant Jésus s'endort... Sa petite main ne
quitte pas les fleurs qui l'ont réjoui pendant la journée et son cœur continue
de rêver au bonheur de son épouse chérie.
Le divine Enfant endormit sur la Croix |
Bientôt, Il entrevoit dans le lointain
des objets étranges qui n'ont aucune ressemblance avec les fleurs printanières.
Une croix!... Une lance!... Une couronne d'épines! et cependant le Divin Enfant
ne tremble pas. Voilà ce qu'Il choisit pour montrer à son épouse combien Il
l'aime!... Mais ce n'est pas encore assez, son visage enfantin et si beau, Il
le voit défiguré, sanglant!... méconnaissable!... Jésus sait bien que son
épouse Le reconnaîtra toujours, qu'elle sera à ses côtés, alors que tous
l'abandonneront, aussi l'Enfant Divin sourit à cette image sanglante, Il sourit
encore au calice rempli du vin qui fait germer les vierges. Il sait que dans
son Eucharistie les ingrats le délaisseront, mais Jésus pense à l'amour de son
épouse, à ses délicatesses. Il voit les fleurs de ses vertus embaumant le
Sanctuaire et Jésus enfant continue de sommeiller doucement... Il attend que
les ombres déclinent... que la nuit de la vie soit remplacée par le jour
radieux de l'éternité!...
C'est alors que Jésus rendra à son
épouse bien-aimée les fleurs qu'elle lui a données en le consolant sur la
terre... C'est alors qu'Il inclinera vers elle sa Face Divine toute rayonnante
de gloire et qu'Il fera goûter éternellement à son Epouse la douceur ineffable
de son divin baiser !!!...
Vous venez de lire le rêve que votre
enfant voulait reproduire pour votre fête. Mais hélas! c'est votre pinceau
d'artiste qui seul aurait pu peindre un aussi doux mystère!... J'espère que
vous ne regarderez que la bonne volonté de celle qui serait si heureuse de vous
faire plaisir.
C'est vous, ma Mère, ce sont vos vertus
que j'ai voulu représenter par les petites fleurs que Jésus presse sur son
cœur.
Les fleurs sont bien pour Jésus seul!
oui, les vertus de ma Mère chérie resteront toujours cachées avec le petit
Enfant de la crèche, cependant, malgré l'humilité qui vaudrait les voiler, le parfum
mystérieux qui s'échappe de ces fleurs me fait déjà pressentir les merveilles
que je verrai un jour dans l'éternelle Patrie quand il me sera permis de
contempler les trésors de tendresse que vous prodiguez maintenant à Jésus.
Sainte Marie Madeleine en adoration devant la Couronne d'épines, par Léonard Belliveaux |
O ma mère! vous le savez, jamais je ne
pourrai vous dire toute ma reconnaissance pour m'avoir guidée comme un ange des
Cieux au milieu des sentiers de la vie; c'est vous qui m'avez appris à
connaître Jésus, à l'aimer; maintenant que vous êtes doublement ma Mère, oh!
conduisez-moi toujours vers le Bien-Aimé, apprenez-moi à pratiquer la vertu
afin qu'au Ciel je ne sois pas placée trop loin de vous et que vous puissiez me
reconnaître pour votre enfant et votre petite sœur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire