4e dimanche de l'Avent, le Seigneur est proche, préparons-nous ! |
Du temps de l’Avent par Dom
Guéranger, in « L’année
liturgique »
C’est
ainsi que vous nous relevez dans notre bassesse, ô Fils éternel du Père ! C’est ainsi que vous nous rassurez contre
les trop légitimes terreurs que nous causent nos péchés.
Israël, mon serviteur, nous dîtes-vous, Jacob que j’ai élu,
fils d’Abraham mon ami, je t’ai appelé de bien loin : ne crains point, car
je suis avec toi. Mais pour être ainsi avec nous, ô Verbe divin ! de quelles hauteurs ne vous a-t-il pas
fallu descendre ! nous ne pouvions venir à vous ; un chaos
immense vous séparait de nous. Bien
plus, nous n’avions aucun désir de vous voir ; tant nos péchés avaient
appesanti notre cœur ! et d’ailleurs, nos yeux n’auraient pu supporter
votre éclat.
Enluminure de la Nativité. L'Humilité faite chair. |
Dans cette extrémité, vous êtes descendu en personne, et, voilé de votre humanité comme
d’un nuage, vous vous êtes donné à voir
à nos faibles yeux.
Qui doutera, s’écrie saint Bernard
dans son premier Sermon de l’Avent, qui doutera que ce ne soit là une grande
chose, qu’une si sublime Majesté ait daigné descendre de si haut dans un lieu
si indigne ? Oui, certes, c’est là une grande chose ; car c’est une
miséricorde immense, une pitié excessive, une charité infinie. En effet, pourquoi vient-il ? Il vient chercher
sa centième brebis qui s’était égarée.
ô admirable condescendance d’un Dieu ! ô dignité sublime de l’homme, objet
d’une telle recherche !
Certes, si l’homme s’en glorifie, ce ne sera pas sans motif, non pas qu’il
doive se considérer en cela comme s’il était quelque chose par lui-même ;
mais bien parce qu’il est l’objet d’une telle estime de la part de son auteur.
Toutes les richesses, toute la gloire du monde, tout ce qu’on désire dans le
monde est moins que cette gloire ; que dis-je, n’est rien en comparaison.
ô Seigneur, qu’est-ce donc que l’homme, pour
que vous le traitiez avec tant de gloire, pour que vous lui attachiez ainsi
votre Cœur ?
Montrez-vous donc bientôt à vos brebis, ô
divin Pasteur ! Vous les connaissez, vous les avez vues du haut du ciel,
vous les contemplez avec amour, du sein de Marie, où vous reposez encore ;
elles veulent vous connaître aussi ; elles ont hâte de considérer vos
traits chéris, d’entendre votre voix, d’entrer dans les heureux pâturages que
vous leur promettez.
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