vendredi 11 juin 2021

Solennité du Sacré-Cœur de Jésus


Extraits de la lettre encyclique du vénérable Pape Pie XII,

« Haurietis aquas in gaudio » sur le Sacré Cœur de Jésus

39. Il ne peut y avoir aucun doute que le Cœur très sacré de Jésus, puisqu'il participe intimement à la vie du Verbe incarné et que par là il est devenu comme un instrument de la divinité, non moins que les autres membres de la nature humaine, pour accomplir les œuvres de la grâce et de la toute‑puissance divine, est le symbole légitime de cette immense charité dont était animé notre Sauveur en contractant son union mystique avec l'Église par son sang : "Il a souffert par amour, pour faire de l'Église son épouse." C'est donc du Cœur blessé de notre Rédempteur qu'est née l'Église, comme dispensatrice du sang de la Rédemption, et c'est aussi de lui que coule avec abondance la grâce des sacrements où les fils de l'Église puisent la vie suprême, comme nous le lisons dans la sainte liturgie ; "C'est du Cœur transpercé que l'Église, épouse du Christ, prend naissance..., qui de ton Cœur donne la grâce.

De ce symbole, qui n'était pas inconnu des anciens Pères de l'Église et des anciens auteurs, le Docteur commun écrit, comme faisant écho à leurs voix : "Du côté du Christ a coulé l'eau pour nous laver, le sang pour nous racheter. C'est pourquoi le sang concerne le sacrement de l'Eucharistie, et l'eau le sacrement du Baptême ; lequel cependant, a le pouvoir de laver par la vertu du sang du Christ." Ce qui est écrit ici du côté du Christ, ouvert par le soldat, doit également être dit de son Cœur qui a été atteint par le coup de lance donné par lui pour s'assurer de la mort de Jésus‑Christ crucifié. C'est pourquoi la blessure du Cœur très sacré de Jésus, qu'avait déjà quitté cette vie mortelle, restera pendant le cours des siècles l'image vivante de cet amour, manifesté de plein gré, par lequel Dieu a donné son Fils unique pour racheter les hommes ; amour dont le Christ nous a tous aimés si fortement qu'il s'est immolé pour nous sur le calvaire en hostie sanglante : "Le Christ nous a aimés et s'est livré lui‑même à Dieu, pour nous, comme une oblation et un sacrifice d'agréable odeur."

40. Après que notre Sauveur fut monté au ciel, avec son corps, orné des splendeurs de la gloire éternelle, et qu'il se fut assis à la droite du Père, il n'a pas cessé d'entourer l'Église, son épouse, de cet amour très ardent dont brûle son Cœur.

Il porte dans ses mains, ses pieds et son côté les signes manifestes de ses blessures, qui représentent sa triple victoire sur le démon, le péché et la mort. Il a de même dans son Cœur, comme dans un écrin très précieux, les immenses trésors de ses mérites, fruits de son triple triomphe, qu'il dispense largement au genre humain racheté. C'est là la vérité très consolante que l'Apôtre exprime par ces paroles : "Il est monté dans les hauteurs, il a emmené des captifs et il a fait des largesses aux hommes... Celui qui est descendu est celui‑là même qui est monté au‑dessus de tous les cieux, afin de tout remplir."




Je vous salue, vrai Corps né de la Vierge Marie,
Qui avez vraiment souffert et avez été immolé crucifié pour l'homme,
Vous dont le côté transpercé a laissé couler du sang et de l'eau.
Puissions-nous vous recevoir à l'heure de la mort.
O doux, O bon, O Jésus fils de Marie. Amen.

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