- se sont confessés et ont reçu l’absolution de leurs péchés ;
- ont été à la Messe et y ont communié ;
- ont prié aux intentions du Souverain Pontife pour la conversion des pécheurs, l’unité de l’Eglise et l’avancée du Règne de Dieu en ce monde ;
- et ont visité un cimetière pour y prier pour tous les défunts (les malades étant exempté de la visite peuvent prier chez eux ou dans quelques oratoires).
« Des devoirs à rendre
aux morts », in Œuvres
complètes de Saint Augustin, tome XII, pp. 280-293, Bar-le-Duc, 1866, Des devoirs à rendre aux morts
Ce
traité fut écrit pour répondre à saint Paulin, évêque de Nole, qui avait
demandé à l'auteur si la sépulture dans les églises des martyrs est de quelque
utilité aux âmes des morts.
Chap. IV, Le lieu de la sépulture d’un
mort ne lui est pas utile par lui-même, mais parce qu’il excite à prier pour le
défunt
S'il en est ainsi, c'est évidemment une œuvre de pieuse
affection pour les morts, que de choisir leur lieu de sépulture auprès des
tombeaux des saints. Car si c'est un acte de religion de les ensevelir, c'en
sera un aussi, on le sent, de s'occuper du choix du lieu.
Mais en examinant ces
soins que les vivants rendent aux morts pour se consoler, et qui révèlent en
même temps leur pieuse affection pour leurs proches, il faut voir quel profit
peuvent en retirer les morts eux-mêmes. Je n'en vois qu'un. C'est qu'en se rappelant le lieu où ces
corps chéris reposent, les vivants les recommandent à ces mêmes saints comme à
des patrons à qui ils les ont confiés pour les aider par leurs prières auprès
de Dieu. Or on pourrait en agir ainsi, lors même qu'il ne serait pas
possible d'inhumer les morts dans ces lieux choisis.
Mais pourquoi appelle-t-on Mémoires ou Monuments
ces tombeaux remarquables que l'on construit aux défunts, sinon pour soustraire
à l'oubli du cœur ceux que la mort a soustraits aux yeux des vivants ?
En effet, ils le rappellent à notre souvenir, et ils nous avertissent de penser à eux. C'est ce que fait voir très
clairement le nom même de Mémoire, aussi bien que celui de Monument, (demonere mentem)
qui signifie avertissement.
Aussi les Grecs
appellent-ils munemeion, ce que nous appelons Mémoire ou Monument,
parce que dans leur langue la mémoire ou la faculté de se souvenir se dit muneme.
Lors donc que le cœur se porte vers
l'endroit où repose le corps d'une personne bien chère, et que le lieu
vénérable qui porte le nom du martyr se présente en même temps à l'esprit,
celui qui mêle la prière au souvenir du cœur recommande affectueusement l'âme
bien-aimée à ce saint martyr. Or il n'est pas douteux que cet acte de la vive
charité des fidèles pour les défunts, ne soit utile à ceux d'entre eux qui ont
mérité, tandis qu'ils vivaient, de recevoir ce soulagement après leur mort.
Janmot, le vol de l'âme vers le ciel dans les bras de son Ange gardien |
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