vendredi 21 mars 2014

De la nécessité de prendre de bonnes résolutions après une bonne confession

Saint Jean Bosco, prêtre et éducateur.
Acte de Contrition :
  
Mon Dieu, j'ai un très grand regret de vous avoir offensé, car vous êtes infiniment bon, infiniment aimable et que le péché vous déplaît. 
C'est pourquoi, avec le secours de votre très sainte grâce
je prends la ferme résolution de ne plus vous offenser et de faire pénitence.

Que penser du propriétaire d’une maison en train de brûler qui, tout en se lamentant de cet incendie qui ravage son bien, ne fait rien pour l’arrêter. Bien plus, il approche ses mains pour se réchauffer à la chaleur des flammes. Ses plaintes n’ont rien de sincère. Si au moins il essayait de couper les arrivées d’air, d’appeler à l’aide, d’éteindre les flammes avec de l’eau, il lutterait de son mieux, permettant à Dieu d’éteindre cet incendie des passions par les flots de la grâce. Combien de pénitents qui n’éloignent pas les occasions de péché, ne recourent pas à la prière, ne reçoivent pas régulièrement les sacrements, négligent le chapelet, méprisent la pratique de la mortification et de la pénitence et qui en même temps se lamentent du peu de résultats de leurs confessions. Que dire de ceux qui osent mettre en doute dans ce cas l’efficacité de la grâce divine ?

Eglise Saint-Lazare d'Autun, chapiteau représentant
la tentation du Christ.
Saint Jean Bosco avait compris l’importance de la confession régulière dans la formation de la conscience et l’enracinement des habitudes vertueuses. Il prêchait régulièrement sur la sincérité dans les confessions et sur la nécessité du ferme propos. De nombreux songes viennent l’avertir du danger du manque de ferme propos. Dans le songe du Monstre content, le saint raconte qu’il est venu visiter ses enfants (il était alors en voyage). Devant l’église, il a rencontré un monstre dont il fait une description effrayante. Ce monstre était heureux et riait : il faisait du bon travail chez Don Bosco. Lui, monstre, il avait dans la place des collaborateurs. « - Etait-ce possible, se demanda Don Bosco ? ». Et le monstre le conduisit à la sacristie. Il lui montra le directeur qui confessait.

Les damnés tombant en Enfer.
« - Beaucoup me servent ici-même ! Ce sont ceux qui promettent et ne tiennent jamais : ils accusent toujours les mêmes péchés. Je me réjouis beaucoup de leurs confessions...
- Quels sont tes plus grands ennemis ?
- Ceux qui communient souvent.
- Qu’est-ce qui te fait le plus de peine ?
- Deux choses : la dévotion à Marie et... (ici des contorsions épouvantables et le mutisme le plus absolu).
- Je te commande, au nom de Dieu Créateur, ton Maître et le mien... de me dire ce que tu crains le plus ici.
- ... (nouvelles contorsions et clameurs effrayantes) Ce que nous craignons le plus ici, c’est la fidélité que l’on prend aux confessions

Don Bosco déclara également le 31 mai 1873 :
« Je puis dire maintenant que, presque toutes les nuits, je voyais en songe que c’était le manque de ferme propos dans les confessions qui envoyait le plus de monde en enfer. Cela vient de l’inefficacité des résolutions prises. Voilà pourquoi tant de gens vont se confesser souvent et accusent toujours les mêmes fautes ».

Le démon ne craint pas les âmes irrésolues et velléitaires. Il craint par contre ceux qui prennent des résolutions concrètes à chaque confession et qui en rendent compte à leur confesseur régulièrement.

La descente de Croix, par Bronzino.


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