samedi 14 novembre 2015

Attentas à Paris. Prions pour nos frères défunts ! Prions pour nos meurtriers ! Que Dieu aie pitié de nous.










Terrorisme, attentats, otages, morts, blessés.
Notre pays, notre capitale, sont aujourd’hui endeuillés, offusqués et demeurent sans voix face à ce déploiement de haines et de violences qui couvaient et que nous ne voulions pas voir.
Comment est-ce possible ? En France ? Aujourd’hui ?

Nous ne cessons de regarder à la télévision, sans trop nous émouvoir, de ce déferlement de violence et de folie qui s’abat sur tant de pays, sur tant de nos frères chrétiens. Aujourd’hui, c’est nous qui sommes touchés, blessés. Nous qui étions si bien, heureux, repus, amusés, oubliant Dieu et son Evangile, surtout ses paroles d’avertissements à tous ceux qui s’assoupissent. Voici que ce ne sont plus seulement les tentations du Malin qui s’invitent dans nos âmes, mais notre pays se réveille ce matin comme violé et meurtri quand des enfants de France, innocents, ce sont vus injustement agressés.

Le Christ nous invite à l’espérance. Oui, si nous prions, si nos âmes se laissent tremper dans l’amour du Christ et sa vérité comme sa justice, si nous redevenons maîtres de nos corps et de nos âmes en faisant pénitence et en priant, le Cœur de Jésus ne se laissera-t-Il pas touché par notre misère ? 

Prions, confessons-nous, retournons à la Messe avec un cœur contrit. Prions la sainte Vierge, Mère de Dieu et Notre-Dame de Paix, ainsi que tous les saints, particulièrement ceux de notre pays : Saint Martin, sainte Thérèse de Lisieux, sainte Jehanne d’Arc, saint Denis, saint Aignan et tous les saints. Vivons dans la sainte espérance et la charité, comme de véritables témoins du Christ, auprès des plus pauvres, des blessés et des affligés.

Que Dieu éclaire les âmes et les intelligences de ceux qui ont reçu le mandat de gouverner notre pays. Que Dieu prenne en pitié les âmes de nos frères défunts. Que Dieu prenne en pitié les familles endeuillées qui qu'Il amène à la repentance ceux qui ont gravement péché contre Lui et leurs frères. Que Dieu nous fasse miséricorde à tous, à notre pauvre France, fille aînée de son Eglise, qui s'est éloignée de son Seigneur.

Le Christ ressuscité est vainqueur du monde et de son prince maudit qui fait la guerre aux saints. Sursum corda ! Élevons nos cœurs vers le Sacré-Cœur et le Cœur immaculé de Marie et demeurons dans la paix du Christ.


MESSAGE DU CARDINAL VINGT-TROIS
SUITE AUX ATTAQUES TERRORISTES À PARIS


Notre ville de Paris, notre pays, ont été frappés hier soir avec une sauvagerie et une intensité particulières.

Après les attaques de janvier dernier, après l’attentat de cette semaine à Beyrouth et tant d’autres au long de ces derniers mois, notamment au Nigéria et dans d’autres pays d’Afrique, notre pays connaît à nouveau la douleur du deuil et doit faire face à la barbarie propagée par des groupes fanatiques.

Ce matin, je prie et j’invite les catholiques de Paris à prier pour celles et ceux qui ont été tués hier et pour leurs familles, pour les blessés et pour leurs proches et pour ceux qui s’activent pour venir à leur secours, pour les forces de l’ordre soumises à une redoutable tension, pour nos gouvernants et pour notre pays afin qu’ensemble nous demeurions dans l’unité et la paix des cœurs.

Je demande aux paroisses de Paris de se conformer strictement aux mesures de prudence édictées par les autorités publiques. Je leur demande de faire de cette journée et celle de demain dimanche des journées de deuil et de prière.

Dimanche soir à 18h30, je présiderai la messe à Notre-Dame de Paris à l’intention des victimes de cette nuit et de leurs proches et à l’intention de notre pays ; le glas de la cathédrale sonnera à 18h15. La télévision catholique KTO retransmettra cette messe, permettant à tous ceux qui le souhaiteront de s’y associer.

Face à la violence des hommes, puissions-nous recevoir la grâce d’un cœur ferme et sans haine. Que la modération, la tempérance et la maîtrise dont tous ont fait preuve jusqu’à présent se confirment dans les semaines et les mois qui viennent ; que personne ne se laisse aller à l’affolement ou à la haine. Demandons la grâce d’être des artisans de paix. Nous ne devons jamais désespérer de la paix, si on construit la justice.


+André cardinal Vingt-Trois, archevêque de Paris



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