jeudi 10 mai 2012

Je sors mon chapelet de ma poche...


Vitrail de Notre-Dame du Rosaire,
la Vierge et l'Enfant Jésus offrent
le Chapelet à saint Dominique

             « Je sors un chapelet de ma poche. Le chapelet est comme un instrument qu’on peut utiliser pour prier. Il est simple de prier le chapelet. Peut-être le savez-vous déjà, sinon demandez à vos parents de vous apprendre. D’ailleurs, chacun de vous recevra un chapelet à la fin de notre rencontre. Lorsque vous l’aurez en main, vous pourrez prier pour le Pape, pour l’Eglise et pour toutes les intentions importantes. Et maintenant, avant que je vous bénisse tous avec grande affection, prions ensemble un « Je vous salue Marie »

            C’est en ces termes si paternels que le Pape Benoît XVI, lors de sa rencontre avec les enfants, au Bénin, en novembre 2011, a fait la propagande du chapelet. C’était émouvant. C’était l’image du grand-père assis au milieu de ses enfants et petits-enfants, et leur donnant des conseils pour la vie.
Avec sa voix douce, il recommandait cette prière si simple et si riche. En observant ce geste du Saint-Père qui sort un chapelet de sa poche, je voudrais vous exhorter tous à avoir toujours et partout un chapelet dans votre poche, ou bien enroulé autour du cou, ou encore au poignet, ou dans vos petites sacoches. Pourquoi ? La réponse est dans ce paragraphe suivant :

            « Quand tu portes ton chapelet sur toi, Satan a mal à la tête. Quand tu le touches, il perd l’équilibre. Quand tu dis ton chapelet, il perd connaissance. Disons notre chapelet fréquemment, pour qu’il perde connaissance continuellement. Peut-être qu’un jour il aura une crise cardiaque, et ne pourra plus travailler. Il y a beaucoup à gagner quand on dit le chapelet, rien à perdre ! Imagine ce qui pourrait arriver si tous les catholiques du monde disaient leur chapelet, le même jour. »

            Donc pas de paresse ! Pas de négligence ! Pas d’hésitation ! Les ruses de Satan nous poussent souvent à banaliser cette prière si efficace que certains pourraient qualifier d’ennuyeuse et de monotone. Nenni !
Evidemment, il ne suffit pas d’avoir le chapelet sur soi, il faut le méditer, le prier mais aussi le vivre.  Dieu merci ! Cette prière biblique est accessible à tous, aux petits et aux grands, aux pauvres et aux riches, aux bien-portants comme aux malades.  Elle peut être dite par les catholiques et les non catholiques. Après le saint Sacrifice de la messe, c’est la prière la plus profitable à nos âmes. C’est une prière puissante contre Satan, le démolisseur des vies et des foyers chrétiens. Cela faisait dire au Pape  Saint Pie X : « Si vous voulez que la paix règne dans vos foyers, récitez chaque soir le chapelet en famille ». Le secret pour arrêter les divorces et séparations des couples vient d’être dévoilé. Cette solution est tellement simple que très peu la prennent au sérieux. Elle a la simplicité d’une prière populaire. Des protestants l’enseignent aux catholiques. Des musulmans l’apprennent et la récitent avec satisfaction. Le Pape Jean-Paul II la recommande vivement aux familles : « il ne faut pas perdre ce précieux héritage. Il faut se remettre à prier en famille.  Le chapelet nous transforme en intimes de Dieu, en vrais membres de la famille de Dieu ».

            La Vierge elle-même nous rassure : « A tous ceux qui réciteront dévotement mon rosaire, je promets ma protection toute spéciale et de très grandes grâces ». C’est la première des 15 promesses de la Très Sainte Vierge à Saint Dominique.

            Quand, au cours d’une apparition à Fatima au Portugal, Lucie demanda à la Vierge si le petit François (9 ans) irait au Ciel, la Mère de Dieu répondit : « oui, mais il lui faudra d’abord réciter beaucoup de chapelets ». Comprenez que réciter « beaucoup de chapelets » conduit les âmes au paradis.  Il n’est donc pas interdit d’en dire plusieurs par jour, trois, quatre chapelets et même plus. Aucun risque d’indigestion spirituelle.

            Concrètement cela revient à dire qu’il faut trouver du temps pour aimer sans compter, aimer la compagnie de la Vierge Marie en faisant moins de télévision, moins de feuilletons, moins d’internet, moins de téléphone portable. Faisons défiler dans notre mémoire plus d’images des mystères joyeux, douloureux, glorieux et lumineux de notre Seigneur Jésus-Christ. Cela nous apportera plus de paix, plus de bonheur, plus de sérénité, plus de succès et de consolation du Ciel.

            Récitons le chapelet avec dévotion et non de façon mécanique. Cherchons à temps et à contre temps le soutien de Marie. Tout en elle respire la dignité, la sécurité, la fidélité, la douceur dans la discrétion et l’effacement. Tout en elle est amour. Quelle Reine incomparable ! Et cela se comprend : elle est immaculée, divinement sélectionnée de toute éternité. Mais elle n’est pas une déesse. Quoique de notre terre, elle est céleste, fraîche, et toujours neuve sans maquillage et sans produits éclaircissants. Elle est toute belle parce que toute pure et toujours Vierge. Elle a en elle tout ce qui peut satisfaire le cœur de l’homme : « c’est le Paradis accompli ».

            Commencer, continuer ou recommencer à réciter le chapelet seul, en famille ou dans les communautés enrichit merveilleusement notre vie intérieure et nos relations humaines interpersonnelles ! Car, en récitant le chapelet, nous contemplons  le Christ Rédempteur avec les yeux de sa Très Sainte Mère, quel bonheur : « On place Jésus au centre, on partage avec lui les joies et les souffrances, on remet entre ses mains les besoins et les projets, on reçoit de lui espérance et force pour le chemin » (Jean-Paul II).

            J’invite chacun à faire d’abord l’expérience personnelle de la récitation quotidienne du chapelet. Ensuite, il faut promouvoir la dévotion mariale auprès des habitants de la maison ou des voisins. On devrait habituer nos enfants à avoir constamment un chapelet en poche ou dans la main. Vérifier si le soir au lit, ou sur la natte, ils l’ont à leurs côtés, ou à leur chevet. Cela suppose que les adultes en donnent l’exemple comme le Pape nous l’a montré. Dans les salles de catéchèse, pourquoi ne pas commencer ou conclure les causeries par une dizaine de chapelet. A l’entrée de nos presbytères ou au portail de nos églises, pourquoi ne pas réserver un espace à Marie avec une belle statue de la Vierge. Si elle porte l’enfant Jésus dans ses bras ou au dos c’est encore mieux. La maternité est un don précieux fait à l’humanité. Par les temps qui courent, il faut promouvoir la maternité. Car faire la promotion féminine en méprisant catégoriquement la maternité est une dévaluation et une dévalorisation grave de la femme. D’ailleurs,  comme l’avait déjà entrevu Saint Jean Eudes en son temps, il n’est pas bon de séparer les deux Cœurs sacrés : celui de la mère et celui du Fils. Jésus et Marie, on les aime ensemble.

            En ce mois de Marie, pourquoi ne pas faire des affiches bien visibles pour inviter à la récitation du rosaire. Voici en guise d’exemple quelques phrases : « Récitons le chapelet tous les jours pour l’unité des couples et familles ». « Récitons le chapelet pour les malades, les prisonniers, les souffrants de la faim et les persécutés ». « Récitons le chapelet pour notre conversion » etc...

            Habituons-nous à donner des chapelets même à ceux-là qui en possèdent déjà. N’avez-vous pas remarqué que les prières essentielles des catholiques sont toutes contenues dans le chapelet ? Le Credo, le Pater, l’Ave Maria, le Gloria Patri. Ce n’est pas pour rien que c’est le chapelet que la Vierge Marie recommande lors de ses apparitions. Le 13 octobre 1917 à Fatima, elle  s’était présentée aux trois enfants en ces termes : « Je suis Notre-Dame du Rosaire. Je viens vous demander de dire tous les jours le chapelet et de changer de vie …. ».  Le sort du monde semble dépendre du chapelet.  La Vierge, réellement soucieuse de notre salut éternel, insiste pour qu’on finisse chaque dizaine par cette invocation « O bon Jésus, pardonnez-nous nos péchés. Préservez-nous du feu de l’enfer. Conduisez toutes les âmes au Ciel, spécialement celles qui ont le plus besoin de votre miséricorde ». L’enfer existe, blague à part. Ne nous laissons donc pas surprendre au dernier Jour. Ce sera trop tard.

             Prenons plutôt les prophéties et les recommandations de la Vierge Marie très au sérieux. Le génocide au Rwanda avait été annoncé par elle lors des apparitions à Kibeho. Alphonsine (une des voyantes) a vu la Mère de Dieu pleurer. Les enfants voyaient des images terrifiantes : un fleuve de sang, des gens qui s’entre-tuaient, des cadavres abandonnés sans personne pour les enterrer. Un arbre tout en feu, un gouffre béant, des corps décapités. Dix ans plus tard, en 1994, le monde voyait « en direct » le drame du Rwanda. Je ne suis pas alarmiste et je ne vous demande pas de croire au premier « visionnaire » manipulé par Satan, cet ennemi de Dieu, capable de se changer en ange de lumière pour nous  tromper.

            La Mère de Dieu, elle, n’a aucun intérêt à nous faire peur. Elle est la bénie entre toutes les femmes, la confidente de Dieu, la consolatrice des affligés, le Refuge des pécheurs. Son message à Kibeho était clair : « Repentez-vous, repentez-vous, repentez-vous…Le monde est en rébellion contre Dieu, trop de péchés s’y commettent…Priez sans cesse et sans hypocrisie. Les hommes ne prient pas ; et même parmi ceux qui prient, beaucoup ne prient pas comme il faut ». Si on l’avait écoutée ! Et si on l’écoutait !

            Déposons tout entre les mains de notre maman du Ciel. Confions-lui le jubilé des 70 ans de notre évangélisation dont la clôture sera en  2014. Confions-lui notre avenir. Et pour conclure, retenons cette phrase sortie de sa bouche : « A la fin, mon Cœur immaculé triomphera ». Aux sceptiques, le Pape Benoît XVI a demandé d’être patients. C’était à Fatima le 13 mai 2010, dans son homélie : « Celui qui penserait que la mission prophétique de Fatima est achevée se tromperait ». Oui son Cœur Immaculé triomphera. Car « au pouvoir de Dieu tout est soumis, même la Vierge ; au pouvoir de la Vierge tout est soumis, même Dieu ». Elle s’est abaissée, Dieu l’a élevée. La solution est dans la récitation régulière et sincère du chapelet.

+ Mgr Pascal N’KOUE
Omnium servus
Archevêque de Parakou, Bénin

1 commentaire:

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