~ Ce
commandement d’aimer le prochain est sans réserve ; c’est pourquoi notre divin Maître nous
dit : « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez
ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous persécutent, et secourez, et
assistez dans leurs besoins et afflictions ceux qui vous calomnient afin que vous soyez enfants de votre Père
qui est dans les cieux, qui fait lever son soleil sur les bons et sur les
méchants ; car, si vous aimez ceux
qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les Publicains mêmes
n’en font-ils pas autant ? et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous de plus que ces
gens-là ? les Gentils ne font-ils pas la même chose ? »
La parabole de l'orgueilleux pharisien et de l'humble publicain |
Considérez donc ici : si vous n’agissez pas
en Païen, si vous êtes véritablement fidèle, vous ferez du bien à ceux qui vous font du mal, vous direz du bien de
ceux qui médisent de vous, vous prierez pour vos plus cruels ennemis.
Ce n’est
donc pas assez de dire que vous ne leur voulez pas de mal. C’est
une tromperie qui règne parmi un grand nombre de personnes et qui est un grand
défaut de foi. On objecte que ceux qui nous font du mal récidivent après les
bontés que l’on peut avoir pour eux.
La parabole du créancier |
L’Evangile nous donne la réponse à cette
objection puisqu’il nous apprend que notre
bon Sauveur nous enseigne que, si notre frère nous offense sept fois le jour, et
que sept fois le jour il revienne, nous devons lui pardonner ; et il
déclare à saint Pierre que, non seulement il lui faut pardonner sept fois, mais
jusqu’à septante fois sept fois, qui
valent quatre cent quatre-vingt-dix fois comme l’entendent saint Jérôme et
saint Chrysostome ; c’est-à-dire
autant de fois que l’on nous aura offensé.
C’est une
nécessité indispensable puisque notre Maître veut que nous soyons
miséricordieux, comme notre Père céleste est miséricordieux. Si donc
il nous fait miséricorde après tant de récidives, nous sommes bien obligés de
la faire. Toutes les excuses que l’on peut alléguer sont inutiles.
Le Guerchin, Notre Dame consolant Saint Pierre après le reniement. |
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