Icône des saints Ancêtres du Seigneur. "Depuis plus de 4.000 ans nous l'annonçaient les prophètes" |
Mémoire des ancêtres du Seigneur
Tropaire de la Résurrection en ton 8 : Tu es descendu des hauteurs, ô Plein de
bonté ! Tu as accepté l’ensevelissement de trois jours, afin de nous
délivrer de nos passions, ô notre Vie et notre Résurrection, Seigneur, gloire à
toi !
Tropaire des saints ancêtres en ton 2 : Par la Foi Tu as justifié tes ancêtres, Seigneur,
par eux Tu épousas d’avance l’Eglise des nations. Ils se trouvent comblés de
gloire et de fierté à cause de l’illustre fruit de leur lignée, qui sans semence
t’enfanta. Par leurs prières, ô Christ notre Dieu, fais que nos âmes reçoivent
le salut.
Le roi David le chantait dans les Psaumes |
Gloire au Père et au Fils et au Saint
Esprit, au Dieu qui est, qui était et qui vient, maintenant et toujours, et
dans les siècles des siècles. Amen.
Kondakion de l’avant-fête de Noël en ton 3 : La Vierge en ce jour se prépare à enfanter
ineffablement en une grotte le Verbe qui précède les siècles. Terre entière, à
cette nouvelle, chante et danse ! Glorifie avec les anges et les bergers
celui qui a voulu devenir un enfant nouveau-né, le Dieu qui précède les
siècles !
Le Vierge pure Lui donna son corps pour qu'Il prenne chair de sa chair et, ainsi, nous sauver. Arbre de Jessé |
Prokimenon du ton 4 : Béni soit-Tu, Seigneur, Dieu de nos Pères ! A
ton Nom louange et gloire éternellement ! V/
Car Tu es juste en tout ce que Tu as fait pour nous ; toutes tes œuvres
sont vérité.
Catéchèse
du temps de l’Avent
1. Les
ancêtres du Christ (cf. les
généalogies de Jésus en Matt.1, 1-4 et Luc 3, 23-38), représentent toute l’humanité et son chemin historique à la
redécouverte de la Personne de Dieu. L’Histoire n’est pas absurde. Elle a
un sens et un contenu : du premier Adam au Christ (le « second Adam ») ; c’est,
après la chute, l’expérience de la souffrance et de la mort, une lente évolution, montant de génération
en génération, jusqu’à Marie la Vierge en qui s’incarne Dieu le Verbe, et de
qui Il naît humainement : Noël ! La première partie de l’Histoire est
orientée vers l’accomplissement de la promesse (Gen.3, 15) du Seigneur à Eve : le Malin sera vaincu pas sa descendance,
Jésus, Fils de Dieu et Fils de l’Homme, le Vainqueur de la souffrance et de la
mort, qui reviendra en gloire pour régner à jamais.
2. L’avenir historique de l’humanité dans
l’évangile de ce jour : la fin de l’Histoire universelle est comparée à une fête dont les pécheurs se priveraient
par ingratitude. Cette parabole est un avertissement : la fête risque d’être
gâchée par l’indifférence d’enfants gâtés – aucun ne goûtera le banquet ! Elle
signifie également que l’Histoire humaine a pour but la réjouissance.
L’apôtre Paul en ce jour enseigne : « avec joie rendez grâces au Père, qui vous a
rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints », à la joie des
saints dans l’Esprit. Et le chant de communion : « Justes, réjouissez-vous dans le Seigneur ! » Le terme de ce temps de l’Avent, c’est bien la joie – ecclésiale,
familiale, sociale, la fête de Noël ! Le terme de notre vie, de toute vie, de
l’Histoire humaine, est la fête de la rencontre personnelle avec le Seigneur,
en son hospitalité divine, pour nous rassasier !
Cathédrale de Munich-Freising. Le voici l'Agneau de Dieu, celui-là seul qui enlève le péché du monde et peut nous ouvrir le Ciel ! Adoramus Te, Christe, et benedicimus Tibi ! |
3. L’Eglise est la culture de la joie et
de la gratification. Si le Seigneur oblige les plus démunis d’entre nous à
venir au banquet, Il ne les forcera pas à se réjouir ! La joie est dans la réponse libre à l’invitation de l’Esprit – « église
» veut dire invitation et convocation.
Refus de la fête, dégoût
ou manque de goût et d’appétit, caprice, mépris des mets divins,
préférence d’autres biens à ceux que nous propose notre Maître, incapacité de
se réjouir en Dieu, ingratitude en somme et ignorance du bonheur que nous
aurions à répondre à l’appel : ce sont les symptômes de la maladie de l’Homme
déchu.
Le Médecin de l’âme et du corps
diagnostique en ce jour ces subtils retards à la vie dans l’Esprit : tristesse, découragement, bonheur et
plaisir sans Dieu, sans la présence bienheureuse de l’Invitant divin. Faire la
fête sans lui, la Source de tout bien et de toute grâce, est la grande illusion
dont nous avertit le Sauveur aujourd’hui.
Par le jeûne, le repentir, la prière et
l’aumône, l’Esprit saint veut nous faire savourer la douceur de la Parole de
Dieu – « goûtez et voyez combien le
Seigneur est bon ! » : c’est Lui qui nous donne la conscience et la reconnaissance
des dons du Père !
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