vendredi 8 juin 2018

Solennité du Sacré-Coeur de Jésus, notre Roi

Détail d'une chape, Sacré Coeur de Jésus

De Sa Sainteté le vénérable Pape Pie XII, lettre encyclique Haurietis Aquas


n.28. (…) Nous devons pareillement méditer avec beaucoup d'amour les battements de son très saint Cœur, dont il a comme mesuré le temps de son passage sur cette terre jusqu'au moment suprême où, au témoignage des Évangélistes, " poussant un grand cri, il dit : " Tout est consommé. " Et ayant incliné la tête, il rendit l'esprit ".

Alors, son Cœur s'arrêta et cessa de battre et son amour sensible fut suspendu jusqu'au jour où, triomphant de la mort, le Christ ressuscita du tombeau. Depuis que son Corps, revêtu de l'état de gloire éternelle, s'est réuni à l'âme du divin Rédempteur vainqueur de la mort, son Cœur très saint n'a jamais cessé et ne cessera de battre d'un mouvement paisible et imperturbable. Il ne cessera jamais pareillement de signifier le triple amour qui lie le Fils de Dieu à son Père céleste et à toute la communauté des hommes, dont il est de plein droit le Chef mystique.

n.29. Maintenant, Vénérables Frères, afin de recueillir des pieuses considérations que Nous venons de faire des fruits abondants et salutaires, il convient de méditer un moment sur les nombreuses manifestations d'affections divines et humaines de notre Sauveur Jésus‑Christ et de les contempler, affections que son Cœur a exprimées pendant sa vie mortelle, qu'il exprime maintenant et qu'il exprimera pendant toute l'éternité. Des pages de l'Évangile, tout particulièrement, nous vient une lumière qui nous éclaire et nous réconforte pour nous permettre de pénétrer dans le sanctuaire de ce divin Cœur et d'admirer avec l'Apôtre des gentils " l'infinie richesse de la grâce (de Dieu) par sa bonté envers nous en Jésus‑Christ ".

n.30. C'est un amour à la fois humain et divin qui habite le Cœur de Jésus‑Christ, après que la Vierge Marie eut prononcé son " Fiat " magnanime et que le Verbe de Dieu, selon les paroles de l'Apôtre : " dit en entrant dans le monde : Vous n'avez voulu ni sacrifice ni oblation, mais vous m'avez formé un corps ; vous n'avez agréé ni holocauste ni sacrifices pour le péché. Alors j'ai dit : " Me voici (car il est question de moi dans le rouleau du livre), je viens, ô Dieu, pour faire votre volonté... C'est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l'oblation que Jésus‑Christ a faite, une fois pour toutes, de son propre corps. "

Il était animé du même amour, en parfaite harmonie avec les désirs de sa volonté humaine et l'amour divin, lorsque dans la maison de Nazareth il s'entretenait des choses divines avec sa très douce Mère et Joseph, son père putatif, qu'il secondait laborieusement et avec obéissance dans son métier de charpentier.

Et il était animé de ce triple amour dont Nous avons parlé dans ses continuelles courses apostoliques ; dans les innombrables miracles qu'il accomplissait, ressuscitant les morts ou guérissant des maladies de toutes sortes ; dans ses travaux épuisants ; dans la sueur, la faim, la soif ; dans les veilles au cours desquelles il priait avec beaucoup d'amour son Père céleste ; dans les prières qu'il faisait, dans les paraboles qu'il proposait et expliquait ; dans celles, particulièrement, qui ont trait à la miséricorde, celle de la drachme perdue, de la brebis égarée et du fils prodigue ; c'est dans ces actes et ces paroles, comme le dit saint Grégoire le Grand, que se manifeste le Cœur même de Dieu : " Apprends à connaître le Cœur de Dieu par les paroles de Dieu, afin que tu aspires plus ardemment aux choses éternelles. "


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire