Détail d'une chape, Sacré Coeur de Jésus |
De Sa Sainteté le vénérable Pape Pie XII, lettre
encyclique Haurietis Aquas
n.28. (…) Nous devons pareillement méditer
avec beaucoup d'amour les battements de son très saint Cœur, dont il a
comme mesuré le temps de son passage sur cette terre jusqu'au moment suprême
où, au témoignage des Évangélistes, " poussant un grand cri, il
dit : " Tout est consommé. " Et ayant incliné la tête,
il rendit l'esprit ".
Alors, son Cœur s'arrêta et cessa de
battre et son amour sensible fut suspendu jusqu'au jour où, triomphant de la
mort, le Christ ressuscita du tombeau. Depuis que
son Corps, revêtu de l'état de gloire éternelle, s'est réuni à l'âme du divin
Rédempteur vainqueur de la mort, son
Cœur très saint n'a jamais cessé et ne cessera de battre d'un mouvement
paisible et imperturbable. Il ne cessera jamais pareillement de signifier le
triple amour qui lie le Fils de Dieu à son Père céleste et à toute la
communauté des hommes, dont il est de plein droit le Chef mystique.
n.29. Maintenant, Vénérables Frères, afin de recueillir des pieuses
considérations que Nous venons de faire des fruits abondants et salutaires, il convient de méditer un moment sur les
nombreuses manifestations d'affections divines et humaines de notre Sauveur
Jésus‑Christ et de les contempler, affections que son Cœur a exprimées pendant
sa vie mortelle, qu'il exprime maintenant et qu'il exprimera pendant toute
l'éternité. Des pages de l'Évangile, tout particulièrement, nous vient une
lumière qui nous éclaire et nous réconforte pour nous permettre de pénétrer
dans le sanctuaire de ce divin Cœur et d'admirer avec l'Apôtre des gentils
" l'infinie richesse de la grâce (de Dieu) par sa bonté envers
nous en Jésus‑Christ ".
n.30. C'est un amour à la fois humain et
divin qui habite le Cœur de Jésus‑Christ, après que la Vierge Marie eut
prononcé son " Fiat "
magnanime et que le Verbe de Dieu, selon les paroles de l'Apôtre :
" dit en entrant dans le monde : Vous n'avez voulu ni
sacrifice ni oblation, mais vous m'avez formé un corps ; vous n'avez agréé
ni holocauste ni sacrifices pour le péché. Alors j'ai dit : " Me
voici (car il est question de moi dans le rouleau du livre), je viens, ô Dieu,
pour faire votre volonté... C'est en vertu de cette volonté que nous sommes
sanctifiés, par l'oblation que Jésus‑Christ a faite, une fois pour toutes, de
son propre corps. "
Il était animé du même amour, en parfaite
harmonie avec les désirs de sa volonté humaine et l'amour divin, lorsque dans
la maison de Nazareth il s'entretenait des choses divines avec sa très douce
Mère et Joseph, son père
putatif, qu'il secondait laborieusement et avec obéissance dans son métier de
charpentier.
Et il était animé de ce triple amour dont
Nous avons parlé dans ses continuelles courses apostoliques ; dans les
innombrables miracles qu'il accomplissait, ressuscitant les morts ou guérissant
des maladies de toutes sortes ; dans ses travaux épuisants ; dans la
sueur, la faim, la soif ; dans les veilles au cours desquelles il priait
avec beaucoup d'amour son Père céleste ; dans les prières qu'il faisait,
dans les paraboles qu'il proposait et expliquait ; dans celles,
particulièrement, qui ont trait à la miséricorde, celle de la drachme perdue,
de la brebis égarée et du fils prodigue ; c'est
dans ces actes et ces paroles, comme le dit saint Grégoire le Grand, que se
manifeste le Cœur même de Dieu : " Apprends à connaître le Cœur de Dieu par les paroles de Dieu, afin
que tu aspires plus ardemment aux choses éternelles. "
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