Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II |
Extraits
de la lettre encyclique Ecclesia de
Eucharistia vivit du Saint Pape Jean Paul II
n.36. La
communion invisible, tout en étant par nature toujours en croissance, suppose la vie de la grâce, par laquelle
nous sommes rendus « participants de la nature divine » (2 P 1,
4), et la pratique des vertus de foi, d’espérance et de charité. En effet, c’est seulement ainsi que s’établit une
vraie communion avec le Père, le Fils et le Saint-Esprit. La foi ne suffit pas;
il convient aussi de persévérer dans la grâce sanctifiante et dans la charité,
en demeurant au sein de l’Église « de corps » et « de
cœur »; il faut donc, pour
le dire avec les paroles de saint Paul, « la foi opérant par la
charité » (Ga 5, 6).
Le respect de la totalité des liens
invisibles est un devoir moral strict pour le chrétien qui veut participer
pleinement à l’Eucharistie en communiant au corps et au sang du Christ. Le
même Apôtre rappelle ce devoir au fidèle par l’avertissement: « Que chacun, donc, s’éprouve soi-même, et qu’ainsi
il mange de ce pain et boive de cette coupe » (1 Co 11, 28). Avec
toute la force de son éloquence, saint Jean Chrysostome exhortait les fidèles:
« Moi aussi, j’élève la voix, je supplie, je prie et je vous supplie de ne pas vous approcher de cette table sainte avec une
conscience souillée et corrompue. Une telle attitude en effet ne s’appellera
jamais communion, même si nous recevions mille fois le corps du Seigneur, mais
plutôt condamnation, tourment et accroissement des châtiments ».
Dans
cette même perspective, le Catéchisme de l’Église catholique établit à juste titre: « Celui qui est conscient d’un péché grave
doit recevoir le sacrement de la Réconciliation avant d’accéder à la communion ».
Je désire donc
redire que demeure et demeurera toujours valable dans l’Église la norme par
laquelle le Concile de Trente a appliqué concrètement la sévère
admonition de l’Apôtre Paul, en affirmant que, pour une digne réception de l’Eucharistie,
« si quelqu’un est conscient d’être
en état de péché mortel, il doit, auparavant, confesser ses péchés ».
n.37. L’Eucharistie
et la Pénitence sont deux sacrements intimement liés. Si l’Eucharistie rend
présent le Sacrifice rédempteur de la Croix, le perpétuant sacramentellement,
cela signifie que, de ce Sacrement,
découle une exigence continuelle de conversion, de réponse personnelle à l’exhortation
adressée par saint Paul aux chrétiens de Corinthe: « Au nom du Christ,
nous vous le demandons: laissez-vous réconcilier avec Dieu » (2 Co 5, 20).
Si le chrétien a sur la conscience le
poids d’un péché grave, l’itinéraire de pénitence, à travers le sacrement de la
Réconciliation, devient le passage obligé pour accéder à la pleine
participation au Sacrifice eucharistique.
Évidemment,
le jugement sur l’état de grâce appartient au seul intéressé, puisqu’il s’agit
d’un jugement de conscience. Toutefois, en
cas de comportement extérieur gravement, manifestement et durablement contraire
à la norme morale, l’Église, dans son souci pastoral du bon ordre communautaire
et par respect pour le Sacrement, ne peut pas ne pas se sentir concernée.
Cette situation de contradiction morale manifeste est traitée par la
norme du Code de Droit canonique sur la
non-admission à la communion eucharistique de ceux qui « persistent avec obstination dans un péché grave et
manifeste ».
Du livre de l’Exode (chap. 20,
1…17) :
Alors Dieu prononça toutes les paroles que
voici :
« Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait
sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage.
Tu n’auras pas
d’autres dieux en face de moi.
Tu ne feras aucune
idole.
…Tu n’invoqueras pas
en vain le nom du Seigneur ton Dieu.
…Pendant six jours tu
travailleras et tu feras tout ton ouvrage.
…Honore ton père et
ta mère, afin d’avoir longue vie sur la terre que te donne le Seigneur ton Dieu.
Tu ne commettras pas
de meurtre.
Tu ne commettras pas
d’adultère.
Tu ne commettras pas
de vol.
Tu ne porteras pas de
faux témoignage contre ton prochain.
Tu ne convoiteras pas
la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras pas la femme de ton
prochain, ni … rien de ce qui lui appartient. »
De l’Epître de
Saint Paul, aux Romains (chap. 7,
2-3) :
Ainsi, la femme mariée est liée par la loi à son mari
s’il est vivant ; mais si le mari est mort, elle est dégagée de la loi du
mari.
Donc, du vivant de son mari, on la traitera d’adultère si elle appartient à un autre
homme ; mais si le mari est mort, elle est libre à l’égard de la loi, si
bien qu’elle ne sera pas adultère en appartenant à un autre.
De l’Apocalypse de Saint Jean
(chap. 22, 10-16) :
Puis Jésus me dit : « ~ Le temps est proche,
en effet. Que celui qui fait le mal
fasse encore le mal, et que l’homme sali se salisse encore ; que le juste
pratique encore la justice, et que le saint se sanctifie encore. Voici que je
viens sans tarder, et j’apporte avec moi le salaire que je vais donner à
chacun selon ce qu’il a fait.
Moi, je suis l’alpha et l’oméga, le premier et le
dernier, le commencement et la fin. Heureux ceux qui lavent leurs
vêtements : ils auront droit d’accès à l’arbre de la vie et, par les
portes, ils entreront dans la ville.
Dehors les chiens,
les sorciers, les débauchés, les meurtriers, les idolâtres, et tous ceux qui
aiment et pratiquent le mensonge !
Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange vous apporter ce
témoignage au sujet des Églises. »
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