samedi 16 novembre 2019

Tout passe, soyons attentifs au Seigneur et à son appel : "Convertissez-vous et croyez en l’Évangile !"

Danse macabre

Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « Le triomphe de la Croix » partie I

Les jours ordinaires se passent et, nous l’avons déjà dit, dans un profond oubli de ces vérités. La plupart des hommes pensent à Dieu en tant de choses différentes qui les occupent, l’on en parle peu dans les conversations mais, dans le temps même que l’on y pense ou que l’on y doit penser, hélas ! Comment y pense-t-on ?

Je dis que l’on doit y penser car, combien de personnes ne rêvent qu’à la terre et aux créatures de la terre, et à leurs affaires de la terre, et à des bagatelles même dans les heures de leurs prières ! Eh bien ! je yeux qu’il y ait des gens qui soient fidèles à assister au saint sacrifice de la messe, aux offices divins tous les jours de dimanche et de fête, et même les autres jours qui ne sont pas d’obligation ; je veux qu’ils y récitent leurs heures ou d’autres prières, je veux qu’ils n’aient jamais manqué durant toute leur vie à ces devoirs ; mais je demande : combien y en a-t-il de ces gens-là, même qui se soient appliqués aux affaires de Dieu, aux affaires éternelles, avec autant d’attention comme ceux qui plaident et font à un misérable procès, comme un avare à amasser du bien, comme un voluptueux à se procurer du plaisir, comme un ambitieux à se procurer de l’honneur !

Vanité des vanités, tout est vanités
Oh ! combien de personnes paraîtront devant Dieu à leur mort qui, après des quarante et des soixante années, se trouveront n’avoir jamais pensé avec autant de soin et d’ardeur, à l’interminable éternité où elles entrent pour n’en sortir jamais, comme elles ont fait durant tout le cours de leur vie, durant tous les jours, les semaines, les mois et les années qui s’en sont écoulés à de chétives choses temporelles ! Je vois bien certes l’empressement de l’homme quand il s’agit ou de gagner ou de perdre un peu de bien temporel ; je vois bien comme il s’en occupe, comme il y rêve, comme il en parle mais, ô malheur épouvantable, quelle application donne-t-on pour arriver à la bienheureuse jouissance de Dieu ou ne pas tomber en sa disgrâce et porter son ire pour un jamais !



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