mercredi 3 mars 2010

1er jeudi du mois : Méditons avec M. Boudon sur la grandeur du Sacerdoce catholique

En ce 1er jeudi du mois de mars - Année du Sacerdoce oblige - la Sainte Eglise accorde une indulgence plénière aux fidèles qui, contrits, confessés et communiés, prieront pour la sanctification du Clergé. Ce jour est l'occasion de relire ce que dit le vénérable Boudon des prêtres de Jésus-Christ, dans son ouvrage De la sainteté de l'état ecclésiastique, tant d'actualité cette année.


« Ce sont des hommes de l’autre monde : car si l’entrée dans l’état ecclésiastique par la seule tonsure en sépare saintement, les Ordres qu’on appelle sacrés, parce qu’ils lient à Dieu par une consécration toute spéciale, les tirent d’une manière plus parfaite de la vie commune des enfants d’Adam ; en sorte qu’ils n’appartiennent plus qu’à Dieu seul. Ils ne sont pas du monde, disait notre bon Sauveur en parlant des premiers prêtres les saints Apôtres, comme Je ne suis pas du monde. Ils sont encore appelés par les saints Pères les habitants du Paradis, et des personnes angéliques. La religion de l’éternité, dit excellemment le P. Amelotte, leur est communiquée dans le temps ; les trésors du Saint des Saints sont accordés par avance, l’autel destiné pour ne fumer que devant le trône de Dieu est allumé ici-bas. Qui peut douter que les ministres d’un si divin autel et d’un si grand mystère, ne doivent être les plus séparés du commerce et de l’esprit du monde , de tous les enfants de Dieu, et les plus retirés de cœur et d’esprit dans les cieux. C’est dans les cieux qu’ils doivent avoir leur conversation comme le grand Apôtre, et leur vie doit être toute cachée avec Jésus-Christ en Dieu. Ce sont des hommes angéliques, qui regardent toujours la face du Père céleste, qui mettent toute leur affection dans la loi du Seigneur, et qui la méditent le jour et la nuit. C’est pourquoi les mêmes Pères assurent que leur état les élève autant au-dessus du reste des hommes que l’âme surpasse le corps en excellence.
Ils sont appelés les Pères des âmes, les pasteurs de l’Église, les enfants des Prophètes, les oracles du Saint-Esprit, et enfin les éponges des péchés des peuples. Aussi est-ce à eux qu’il appartient d’être les médiateurs entre Dieu et le reste des hommes : ce sont eux qui doivent apaiser sa juste colère lorsqu’Il est le plus irrité par leurs péchés. Ces principes font connaître dans un grand jour que l’innocence et la sainteté sont inséparables de leur condition : car si par leurs offenses ils devenaient eux-mêmes les ennemis de Dieu, comment pourraient-ils Lui réconcilier les autres ? […]
Le Sacerdoce n’a pas pour instituteur quelque ange des plus sublimes hiérarchies, ou l’un de ces premiers esprits les plus proches du trône de Dieu ; il n’a pas quelqu’un des plus grands saints, comme les Ordres réguliers : mais il a Jésus-Christ Dieu-Homme. Les prêtres sont consacrés par Son opération qui porte communication du Saint-Esprit, Qui n’y donne pas seulement Ses Dons, mais Sa Personne. Ils agissent en Sa puissance, ils dispensent Ses mystères, ils communiquent Son esprit, ils donnent Son Corps. À qui des anges l’adorable Jésus peut-Il dire comme aux prêtres : Vous M’avez produit par rapport à Mon Père, et Me produisez encore tous les jours sur les autels. Ceci bien considéré jette dans des admirations inexplicables. Les prêtres sont ces hommes de Dieu qui lient et délient les âmes, qui ouvrent et ferment les cieux ».

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