dimanche 27 novembre 2011

Premier Dimanche de l'Avent



Temps de l’Avent

            Le temps de l’Avent est un temps pénitentiel, un temps violet. Cette couleur évoque celle de la nuit des ténèbres et du péché qui environne toute chose depuis la révolte d’Adam et Eve, nos premiers parents. Elle évoque nos peines mais aussi notre désir de voir se lever le Jour véritable. L’Avent est donc le temps de l’attente. Et l’Eglise, comme le peuple d’Israël et l’humanité entière, attend l’Avènement (Adventus) de son Sauveur.

            Comme le rappellent les Pères et la liturgie eucharistique, le Seigneur est déjà venu, dans la pauvreté – né de la Vierge Marie – il y a 2000 ans. Il nous a apporté le Salut, Lui « le Soleil de Justice » (Malachie chap. III,20), « l’Etoile brillante du matin » (Apocalypse chap. XXII,16). Et nous attendons son retour dans la Gloire quand Il viendra, Lui le Roi des rois, juger les vivants et les morts.

            Prenons appui sur les enseignements du vénérable abbé Henri-Marie Boudon pour nous préparer à ce face à Face avec le Seigneur dans ce que les Pères de l’Eglise appelaient le troisième avènement. Car s’Il est déjà venu ; si nous L’attendons ; nous nous préparons à cette rencontre que nous pouvons faire dès maintenant, dans la foi, face à Face, avec Jésus au Très Saint Sacrement de l’Autel.

            Et n’oublions pas l’Immaculée Mère de Dieu, la Très Sainte Vierge Marie. Durant ce temps de l’Avent, nous accompagnerons la véritable « Arche d’Alliance » (Fœderis Arca, ora pro nobis !) vers Bethléem, le lieu de son repos, la Cité du grand Roi. C’est elle qui porte le seul et unique Grand-Prêtre de l’Alliance nouvelle et éternelle. C’est elle qui porte la Manne véritable, le Pain de Vie. C’est elle qui porte la Parole du Père, son Fils Unique et Bien-Aimé, son Verbe, sa Loi et sa Sagesse.

Saint Avent à tous !

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« De l’Amour de Notre Seigneur Jésus-Christ », chap. VII, Jésus au Très Saint Sacrement de l’Autel

            En sa première venue au monde il n'habita qu'en quelques lieux, & dans un petit endroit de la terre ; en sa seconde au très-Saint Sacrement de l'Autel il sera en autant de lieux qu'il y aura d'Eglises, de Chapelles & d'Autels où l'on célébrera le très-saint Sacrifice de la Messe ;

            En sa première (venue) il ne s’unira qu'à la nature humaine ; en la seconde il s'unira, quoi que d'une autre manière, à tous les individus de la nature humaine qui seront en état de le recevoir par la très-sacrée Communion ;

            En la première peu de personnes peuvent l'aborder, & encore souvent avec grande peine ; en la seconde l’accès en est tout à fait facile, tout le monde peut entrer en nos Eglises, les portes en sont ouvertes aux dernières des créatures, aussi bien qu'aux plus élevées. Chose admirable, il ne se rend pas seulement présent dans un Royaume, non seulement dans une Province, non seulement dans un Diocèse en quelque lieu particulier, mais partout, dans toutes les Villes, Bourgs & Villages. II y a plus ô homme, dans les grandes Villes en autant de lieux presque qu'il y a de rues, au moins dans tous les quartiers de ces Villes, pour t'épargner tes pas, pour t'ôter la moindre peine, & cependant quelle compagnie lui tiens-tu ? oui s'il n'était qu'en un seul lieu de la terre, que ne ferais-tu pas pour y aller ? combien de pas fait-on tous les jours ? & l’on fait bien, & il y a grande bénédiction pour aller en des lieux de dévotion où reposent les Reliques des Saints.  Voilà le Dieu de tous les Saints qui est à nos portes, & l'on est insensible. Est-il possible que si Dieu n'aimait pas tant les hommes, les hommes n'auraient pas tant de dureté, est-il possible que les excès de l'Amour d'un Dieu, ne causent que des excès de froideurs & de glaces ? 

            Jésus durant sa vie de voyage n'a demeuré avec les hommes que durant trente-trois ans accomplis ; après en avoir reçue la mort, il y restera tout le long des jours & des nuits, jusqu'à la consommation des siècles, & en tous les endroits habitables du monde, où il y aura des Chrétiens.

            Il est écrit de sa première venue qu'il obéissait à la très-sacrée Vierge & à S. Joseph, c'est ce qui a fait l'admiration de tous les Saints ; en la seconde, à autant de personnes qu'il y a eu, qu'il y aura, & qu'il y a de Prêtres ; & cela à quatre paroles (celles de la consécration) d'un Prêtre sans y manquer une seule fois ; ah combien de fois déjà depuis plus de mille & six cents ans ! & d'un Prêtre dont il prend l'heure & la commodité, & d'un Prêtre qui quelque fois est l'un de ses plus grands ennemis (à cause de ses péchés personnels), d'un Prêtre qui en fera ce qu'il lui plaira, d'un Prêtre qui le portera où il voudra, d'un Prêtre qui le livrera à qui bon lui semblera.


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