vendredi 6 avril 2012

Vendredi Saint : Passion et Mort du Sauveur

Roger Van der Weyden, Crucifixion
Du marché conclu par Judas avec les Juifs pour vendre le Fils de Dieu

Considérez l’injure faîte à Notre-Seigneur d’être mis en vente comme une chose commune. Il est Dieu, par conséquent inappréciable, et d’une valeur infinie ; néanmoins on parle de le vendre à prix taxé. C’est ainsi que l’on traite un Dieu et Il le souffre !
Et vous vous irritez de ce qu’on ne vous apprécie pas assez ! Combien donc pensez-vous valoir ?
Considérez que Judas, ce mauvais marchand, s’en rapporte aux acheteurs pour ce qui est du prix de ce qu’il veut vendre. Il leur dit : «  Que voulez-vous me donner ? » estimant si peu son maître, qu’il l’eût vendu pour si peu qu’on lui eût offert.
Quand, pour un petit divertissement, vous quittez les choses de Dieu, pour une futilité vous laissez la sainte communion, vous imitez Judas : pour la moindre bagatelle, vous abandonnez ce qui n’a pas de prix. Quel échange !
Considérez que ce marché est tout au désavantage de celui qui est vendu : car on n’achète le divin Jésus que pour le faire mourir ; en sorte que l’action de Judas fut la cause prochaine de la Passion du Fils de Dieu.
Quoique ce malheureux soit bien détestable, tournez toute votre indignation contre vous-même : car ç’a été au nom de tous les pécheurs que Judas a conclu son infâme marché. Ainsi soit-il. 

R. P. Joseph de Dreux
capucin du XVIIe s.
Mort du Sauveur et mise au tombeau
Vénérable Henri Marie Boudon, « Dieu partout présent », prière

            O Père éternel qui êtes ici très présent avec votre Fils adorable, et le Saint Esprit, je déteste tous mes péchés plus que tous les maux ensemble, et j’en ai regret du plus intime de mon cœur, dans la seule vue que les intérêts de votre divine Majesté en sont blessés, sans considérer les miens ni du côté de la peine, ou de la récompense, ni de la part du temps, ni de l’éternité, ni en la vue du Paradis, ou de l’Enfer, ha ! je m’unis à toute la douleur que l’adorable Jésus votre Fils bien-aimé en a eue. 
Je vous offre pour y satisfaire toute la Passion douloureuse, et la précieuse Mort. Ainsi soit-il. 


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