dimanche 11 mars 2012

3e Dimanche de Carême : Priez en tout temps

Nous approchons de la mi-Carême. La moitié du chemin est presque parcouru dans notre montée à Jérusalem où, avec Notre Seigneur, nous allons donner notre vie en communion à la sienne, pour la plus grande gloire de Dieu et le Salut du monde, pour ressusciter avec Lui et témoigner, jusqu'aux confins de la terre, de la bonne nouvelle du Salut. 


Mi-Carême. Déjà ? diront certains. Oui, déjà ; il n'est que grand temps de nous remettre à l'écoute du Seigneur pour ne pas perdre ce temps précieux que nous offrent le Seigneur et l'Eglise. 


Puisque le mot "Carême" signifie la quarantaine, mettons-nous en sainte quarantaine, à l'écoute du Verbe de Vie et de l'un de ses illustres témoins, M. Boudon. 
A l'école des saints, apprenons à prier, à nous mettre en présence de Dieu partout présent et qui attend que nous Lui fassions l'aumône de nos actes de foi, d'espérance et de charité. 

Vénérable Henri Marie Boudon, "Dieu partout présent", Chap. IV, Dieu qui est partout, demande que l’on se souvienne de sa divine présence :

Jésus au désert. Le Seigneur aimait les lieux déserts
pour être dans un coeur à coeur avec son Père,
comme nous pendant ce Carême.
            Toujours est-il vrai que ceux qui le cherchent le trouveront. Ainsi le Chrétien qui, se servant de la foi, s’applique de temps en temps à son adorable présence, peu à peu avec son secours en aura la sainte habitude, et souvent s’en souviendra.

            Il ne faut donc pas borner l’Oraison dans l’espace de nos Eglises. L’Apôtre voulait qu’on priât Dieu en toutes sortes de lieux. Tout le monde, dit saint Cyprien, est le Temple de la Divinité dans toute son étendue, l’on y trouve la société des trois personnes divines de la suradorable Trinité, nous avons donc partout une belle compagnie.

            Que personne donc ne se plaigne de la solitude. Que les Religieuses pensent à cette importante vérité, leur retraite n’aura plus rien de rebutant pour elles ; et ce leur sera une peine d’aller aux parloirs. Les premières Carmélites de la réforme de sainte Thérèse, assurait que ce leur était une espèce de martyre quand elles étaient obligées de s’y rendre ; et leur grand soin était d’en sortit au plus tôt. Que les pauvres, et les autres personnes délaissées se consolent, puisqu’elles ont avec elles ces personnes divines qui font tout le bonheur du Paradis. O si elles savaient le don de Dieu ! il est aisé de se passer des créatures quand on a le Créateur. Comment après cela désirer avec empressement la conversation des hommes, ou se plaindre d’en être privé ?

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