Giovanni Bellini, la Circoncision du Seigneur |
Du vénérable abbé Henri-Marie Boudon, Lettre 358
Monsieur ;
Dieu seul, Dieu seul en trois Personnes, et toujours Dieu seul dans l'union à notre bon Sauveur Jésus-Christ, le Sauveur de tous les hommes.
Je vous écris, Monsieur, dans cette divine union.
Ah ! Qu'à jamais ses infinies miséricordes nous y fassent demeurer invinciblement et uniquement, le 2 février, jour de la Présentation au temple, dans laquelle le Père éternel a trouvé le sacrifice digne de lui, tous les honneurs et amours qui lui sont dus, ce qui nous doit donner une parfaite joie dans la part que nous devons prendre à ses sacrés intérêts.
Le jour de la Purification de Notre Dame et bonne maîtresse, la plus pure de toutes les créatures, exempte d'aucune tâche, soit originelle, soit actuelle, jour précieux dans lequel saint Syméon, plein du Saint Esprit, ne prophétise au Fils ou à la Mère que la Croix, que la contradiction, qu'un glaive de douleur.
Certainement, c'est bien le propre du Saint-Esprit de ne promettre autre chose Ainsi, le grand Apôtre, allant à Jérusalem, dit qu'il ignore ce qui doit lui arriver, sinon que le Saint Esprit lui proteste que les chaînes et les tribulations lui sont préparées, que c'est à quoi il doit s'attendre.
(...) « Là où l’on vit généreusement selon l’Evangile, là jaillissent de nombreuses vocations à l’état clérical et religieux » (Paul VI, Radio message, 11 avril 1964).
(...) Chers frères et sœurs, en quoi consiste la fidélité de Dieu à laquelle nous devons nous confier avec une ferme espérance ? En son amour.
Lui, qui est Père, répand son amour dans notre être le plus profond, par l’Esprit Saint (cf. Rm 5,5). Et cet amour précisément, manifesté pleinement en Jésus Christ, interpelle notre existence, requiert une réponse sur ce que chacun veut faire de sa propre vie, sur ce qu’il est disposé à mettre en jeu pour la réaliser pleinement.
L’amour de Dieu suit parfois des chemins impensables, mais rejoint toujours ceux qui se laissent trouver. L’espérance se nourrit donc de cette certitude : « Et nous, nous avons reconnu l'amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru » (1 Jn 4,16). Et cet amour exigeant, profond, qui dépasse la superficialité, nous donne courage, nous fait espérer dans le chemin de la vie et dans l’avenir, nous fait avoir confiance en nous-mêmes, dans l’histoire et dans les autres.
Je voudrais m’adresser tout particulièrement à vous les jeunes et vous redire : « Que serait votre vie sans cet amour ? Dieu prend soin de l’homme de la création jusqu’à la fin des temps, lorsqu’il mènera à bien son projet de salut. Dans le Seigneur ressuscité nous avons la certitude de notre espérance !» (Discours aux jeunes du diocèse de San Marino-Montefeltro, 19 juin 2011).
Saint Syméon et sainte Anne prophétisant sur la destinée de l'Enfant Dieu. Rembrandt. |
Message du Pape Benoît XVI
pour la 50e journée mondiale de prière pour les vocations (2013)
(...) Chers frères et sœurs, en quoi consiste la fidélité de Dieu à laquelle nous devons nous confier avec une ferme espérance ? En son amour.
Lui, qui est Père, répand son amour dans notre être le plus profond, par l’Esprit Saint (cf. Rm 5,5). Et cet amour précisément, manifesté pleinement en Jésus Christ, interpelle notre existence, requiert une réponse sur ce que chacun veut faire de sa propre vie, sur ce qu’il est disposé à mettre en jeu pour la réaliser pleinement.
L’amour de Dieu suit parfois des chemins impensables, mais rejoint toujours ceux qui se laissent trouver. L’espérance se nourrit donc de cette certitude : « Et nous, nous avons reconnu l'amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru » (1 Jn 4,16). Et cet amour exigeant, profond, qui dépasse la superficialité, nous donne courage, nous fait espérer dans le chemin de la vie et dans l’avenir, nous fait avoir confiance en nous-mêmes, dans l’histoire et dans les autres.
Je voudrais m’adresser tout particulièrement à vous les jeunes et vous redire : « Que serait votre vie sans cet amour ? Dieu prend soin de l’homme de la création jusqu’à la fin des temps, lorsqu’il mènera à bien son projet de salut. Dans le Seigneur ressuscité nous avons la certitude de notre espérance !» (Discours aux jeunes du diocèse de San Marino-Montefeltro, 19 juin 2011).
(...) Les vocations sacerdotales et religieuses naissent de l’expérience de la rencontre personnelle avec le Christ, du dialogue sincère et confiant avec Lui, pour entrer dans sa volonté. Il est donc nécessaire de grandir dans l’expérience de la foi, comprise comme relation profonde avec Jésus, comme écoute intérieure de sa voix, qui résonne en nous.
Ce chemin, qui rend capable d’accueillir l’appel de Dieu, peut advenir à l’intérieur de communautés chrétiennes qui vivent un intense climat de foi, un témoignage généreux d’adhésion à l’Evangile, une passion missionnaire qui conduit au don total de soi pour le Royaume de Dieu, alimenté par la fréquentation des Sacrements, en particulier de l’Eucharistie, et par une fervente vie de prière. Cette dernière « doit, d'une part, être très personnelle, une confrontation de mon moi avec Dieu, avec le Dieu vivant. D'autre part, cependant, elle doit toujours être à nouveau guidée et éclairée par les grandes prières de l'Église et des saints, par la prière liturgique, dans laquelle le Seigneur nous enseigne continuellement à prier de façon juste » (Enc. Spe salvi, n. 34).
La prière constante et profonde fait croître la foi de la communauté chrétienne, dans la certitude toujours renouvelée que Dieu n’abandonne jamais son peuple et qu’il le soutient en suscitant des vocations spéciales, au sacerdoce et à la vie consacrée, pour qu’elles soient signes d’espérance pour le monde. Les prêtres et les religieux, en effet, sont appelés à se donner d’une manière inconditionnée au peuple de Dieu, dans un service d’amour de l’Evangile et de l’Eglise, un service de cette ferme espérance que seule l’ouverture à l’horizon de Dieu peut donner.
Ainsi, avec le témoignage de leur foi et avec leur ferveur apostolique, ils peuvent transmettre, particulièrement aux nouvelles générations, le vif désir de répondre généreusement et promptement au Christ qui appelle à le suivre de plus près. Quand un disciple de Jésus accueille l’appel divin pour se dédier au ministère sacerdotal ou à la vie consacrée, se manifeste un des fruits les plus mûrs de la communauté chrétienne, qui aide à regarder avec une particulière confiance et espérance vers l’avenir de l’Eglise et vers sa mission d’évangélisation. Cela nécessite toujours en effet de nouveaux ouvriers pour la prédication de l’Evangile, pour la célébration de l’Eucharistie, pour le Sacrement de la Réconciliation. Par conséquent, que ne manquent pas les prêtres zélés, qui sachent accompagner les jeunes comme « compagnons de voyage » pour les aider à reconnaître, sur le chemin souvent tortueux et obscur de la vie, le Christ, Voie, Vérité et Vie (cf. Jn 14,6) ; pour leur proposer, avec courage évangélique, la beauté du service de Dieu, de la communauté chrétienne, des frères ! Des prêtres qui montrent la fécondité d’un engagement enthousiasmant, donnant un sens plénier à leur propre existence, parce que fondé sur la foi en celui qui nous a aimés le premier (cf. 1 Jn 4,19) !
Je souhaite également que les jeunes, au milieu de tant de propositions superficielles et éphémères, sachent cultiver l’attrait pour les valeurs, les buts élevés, les choix radicaux, pour un service des autres sur les pas de Jésus.
Chers jeunes, n’ayez pas peur de le suivre et de parcourir les voies exigeantes et courageuses de la charité et de l’engagement généreux ! Ainsi vous serez heureux de servir, vous serez témoins de cette joie que le monde ne peut donner, vous serez les flammes vives d’un amour infini et éternel, vous apprendrez à « rendre raison de l’espérance qui est en vous » (1 P3, 15) !
Ce chemin, qui rend capable d’accueillir l’appel de Dieu, peut advenir à l’intérieur de communautés chrétiennes qui vivent un intense climat de foi, un témoignage généreux d’adhésion à l’Evangile, une passion missionnaire qui conduit au don total de soi pour le Royaume de Dieu, alimenté par la fréquentation des Sacrements, en particulier de l’Eucharistie, et par une fervente vie de prière. Cette dernière « doit, d'une part, être très personnelle, une confrontation de mon moi avec Dieu, avec le Dieu vivant. D'autre part, cependant, elle doit toujours être à nouveau guidée et éclairée par les grandes prières de l'Église et des saints, par la prière liturgique, dans laquelle le Seigneur nous enseigne continuellement à prier de façon juste » (Enc. Spe salvi, n. 34).
La prière constante et profonde fait croître la foi de la communauté chrétienne, dans la certitude toujours renouvelée que Dieu n’abandonne jamais son peuple et qu’il le soutient en suscitant des vocations spéciales, au sacerdoce et à la vie consacrée, pour qu’elles soient signes d’espérance pour le monde. Les prêtres et les religieux, en effet, sont appelés à se donner d’une manière inconditionnée au peuple de Dieu, dans un service d’amour de l’Evangile et de l’Eglise, un service de cette ferme espérance que seule l’ouverture à l’horizon de Dieu peut donner.
Ainsi, avec le témoignage de leur foi et avec leur ferveur apostolique, ils peuvent transmettre, particulièrement aux nouvelles générations, le vif désir de répondre généreusement et promptement au Christ qui appelle à le suivre de plus près. Quand un disciple de Jésus accueille l’appel divin pour se dédier au ministère sacerdotal ou à la vie consacrée, se manifeste un des fruits les plus mûrs de la communauté chrétienne, qui aide à regarder avec une particulière confiance et espérance vers l’avenir de l’Eglise et vers sa mission d’évangélisation. Cela nécessite toujours en effet de nouveaux ouvriers pour la prédication de l’Evangile, pour la célébration de l’Eucharistie, pour le Sacrement de la Réconciliation. Par conséquent, que ne manquent pas les prêtres zélés, qui sachent accompagner les jeunes comme « compagnons de voyage » pour les aider à reconnaître, sur le chemin souvent tortueux et obscur de la vie, le Christ, Voie, Vérité et Vie (cf. Jn 14,6) ; pour leur proposer, avec courage évangélique, la beauté du service de Dieu, de la communauté chrétienne, des frères ! Des prêtres qui montrent la fécondité d’un engagement enthousiasmant, donnant un sens plénier à leur propre existence, parce que fondé sur la foi en celui qui nous a aimés le premier (cf. 1 Jn 4,19) !
Je souhaite également que les jeunes, au milieu de tant de propositions superficielles et éphémères, sachent cultiver l’attrait pour les valeurs, les buts élevés, les choix radicaux, pour un service des autres sur les pas de Jésus.
Jeudi Saint. Le Pape lavant les pieds des Cardinaux. Heureux êtes vous si vous le faites aussi. |
Du Vatican, le 6 octobre 2012
Merci pour ces quelques lignes encourageantes pour ma vie consacrée!
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