Sainte Famille de Nazareth, vitrail de la cathédrale Notre-Dame de Paris |
Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « Dieu seul », 6e
pratique,
CONSÉCRATION A SAINT JOSEPH
Je me prosterne en votre sainte présence, ô grand
saint Joseph, et vous honore comme le chaste époux de la Mère de Dieu, le chef
de la plus sainte famille qui fut jamais, le Père nourricier de Jésus Christ, le
fidèle dépositaire des trésors de la très sainte Trinité.
Je révère en votre personne le choix de Dieu le
Père qui a voulu partager avec vous son autorité sur son Fils ; le choix
de Dieu le Fils qui a voulu dépendre de vous et devoir, au travail de vos mains
sa subsistance ; le choix du Saint Esprit qui a voulu vous confier son
épouse chérie et vous la donner pour compagne.
Je vous félicite du bonheur que vous avez eu de
porter Jésus Christ entre vos bras, de l’appuyer sur votre sein, de l’embrasser
amoureusement, de l’arroser de vos larmes pendant les saintes caresses dont
vous étiez si souvent favorisé par ce divin enfant.
Saint Joseph couronné par le Christ |
Qui pourrait comprendre les trésors de lumières de
sagesse et de grâces que vous avez acquis et dont vous avez été comme inondé
pendant les trente années que vous avez passées avec Jésus et Marie ?
Pénétré de respect et d’amour à la vue de vos
grandeurs et de votre sainteté, je vous offre et je vous consacre mon cœur.
Après Jésus et Marie, vous en serez le maître et le directeur. Je vous
regarderai désormais comme mon Père et mon Protecteur : daignez me
regarder comme votre enfant, faites-moi sentir les effets de votre grand crédit
auprès de Dieu et votre tendre charité pour moi, obtenez moi une sincère
conversion et toutes les grâces dont j’ai besoin pour remplir ses adorables
desseins.
Obtenez moi cet esprit de recueillement, cette vie
intérieure, cette fidélité à la grâce, cette union intime avec Dieu, cette
profonde humilité de cœur, cette parfaite conformité à sa pure et très sainte
volonté, cette patience dans les adversités, cette estime, cet amour des croix,
ce parfait abandon à la conduite du Seigneur, cette confiance à ses volontés,
et surtout cet amour ardent pour la personne sacrée de Jésus Christ et pour sa
sainte Mère qui ont fait votre caractère particulier.
Prenez, ô grand Saint, sous votre protection, les âmes
intérieures, surtout celles qui, à votre exemple, écoutent et imitent Jésus et
Marie dans la retraite et dans le silence.
Enfin par le privilège de votre très heureuse mort
entre les bras de Jésus et de Marie, obtenez moi, ô grand Saint, une mort
semblable à la vôtre dans le dénuement parfait de ma volonté à Jésus et Marie. Ainsi
soit il.
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