mardi 5 avril 2016

1er mardi du mois : la Sainte Tunique d'Argenteuil est exposée jusqu'au 10 avril prochain, n'hésitons plus !

La sainte Tunique d'Argenteuil, roulée dans son reliquaire habituellement
placé au-dessus du tabernacle, dans la chapelle du Très Saint Sacrement
Communiqué de presse du 22 septembre 2015 à propos de l’ostension de la Sainte Tunique d’Argenteuil

La Sainte Tunique d’Argenteuil, le vêtement porté par le Christ pendant son chemin de croix, sera exposée au public du 25 mars au 10 avril 2016 dans la basilique Saint-Denys d’Argenteuil (Val d’Oise). A l’occasion de l’année Sainte de la Miséricorde décrétée par le Pape François, l’évêque de Pontoise Mgr Stanislas Lalanne a choisi de la dévoiler de façon exceptionnelle. Plusieurs dizaines de milliers de personnes sont attendues pour ce rendez-vous avec l’une des reliques les plus sacrées de la religion chrétienne.

La Sainte Tunique est conservée et vénérée à Argenteuil depuis plus de 1200 ans. La tradition chrétienne y reconnaît le vêtement que portait le Christ juste avant sa mort, mentionné dans les Évangiles (Jn 19, 23-24). Relique sacrée habituellement conservée à l’abri dans un reliquaire, la Sainte Tunique est montrée aux fidèles tous les 50 ans, lors d’une « ostension solennelle ». La dernière a eu lieu en 1984.

À l’occasion de l’année de la Miséricorde voulue par le Pape François, qui commencera le 8 décembre 2015 dans toute l’Église catholique, Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise et « Gardien de la Sainte Tunique », a décidé d’une ostension exceptionnelle du vêtement en 2016. Il l’a officiellement annoncé le dimanche 20 septembre 2015 à Argenteuil, où il installait comme curé et recteur de la basilique le Père Guy-Emmanuel Cariot, à qui il a confié l’organisation de l’événement. Ce rendez-vous aura une importance locale particulière puisqu’il coïncidera avec les 150 ans de la basilique et avec le 50ème anniversaire du diocèse de Pontoise.

Du Vendredi Saint 25 mars au dimanche 10 avril 2016, le public sera invité à découvrir ce vêtement unique, véritable « relique du Chemin de Croix », objet de méditation spirituelle sur les souffrances du Christ depuis des siècles, et trésor inestimable du patrimoine religieux français. L’ostension sera ouverte à tous sans exception.

80 000 personnes avaient assisté à l’ostension de la Sainte Tunique en 1984 : la basilique d’Argenteuil « se prépare à en recevoir plus de 150 000 en 2016 », venues de France et de l’étranger, annonce le Père Cariot. C’est donc un événement capital qui se prépare pour l’Eglise, en Ile-de-France, en France et en Europe.


La Sainte Tunique exposée dans son reliquaire pour l'ostension
extraordinaire de cette année jubilaire jusqu'au 10 avril prochain.
Extrait de l’homélie du père Raniero Cantalamessa, o.f.m., prédicateur de la maison pontificale, lors de l’Office de la Passion du Vendredi Saint 2008 en la Basilique Saint-Pierre au Vatican :

« La tunique était sans couture »

« Lorsque les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses vêtements et firent quatre parts, une part pour chaque soldat, et la tunique. Or la tunique était sans couture, tissée d’une pièce à partir du haut; ils se dirent donc entre eux:  « Ne la déchirons pas, mais tirons au sort qui l’aura »:  afin que l’Ecriture fût accomplie:  Ils se sont partagés mes habits, et mon vêtement, ils l’ont tiré au sort » (Jn 19, 23-24).

On s’est toujours demandé ce que l’évangéliste Jean a voulu dire en donnant une telle importance à ce détail de la Passion. Une explication, relativement récente, est que la tunique rappelle les ornements sacerdotaux du grand prêtre et que Jean a donc voulu affirmer que Jésus n’est pas mort seulement comme roi mais aussi comme prêtre. Cependant, la Bible ne dit pas que la tunique du grand prêtre devait être sans couture (cf. Ex 28, 4; Lv 16, 4).

Pour  cette  raison,   la  plupart  des exégètes  préfèrent  s’en  tenir  à  l’explication traditionnelle selon laquelle la tunique sans couture symbolise l’unité de l’Eglise. Quelle que soit l’explication que l’on donne au texte, une chose est sûre:  l’unité des disciples est, pour Jean, l’objectif pour lequel le Christ meurt:  « Jésus allait mourir pour la nation, et non pas pour la nation seulement, mais encore afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés » (Jn 11, 51-52). Lors de la Dernière Cène, il avait dit lui-même:  « Je ne prie pas pour eux seulement, mais aussi pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi, afin que tous soient un. Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu’eux aussi soient en nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jn 17, 20-21).

La bonne nouvelle que nous devons proclamer le Vendredi Saint est que l’unité, avant d’être un objectif à atteindre, est un don à accueillir. Le fait que la tunique soit tissée « de haut en bas », explique saint Cyprien, signifie que « l’unité apportée par le Christ vient d’en haut, du Père céleste, et qu’elle ne peut par conséquent être divisée par celui qui la reçoit, mais doit être accueillie intégralement ».

Les soldats ont divisé en quatre « la veste », ou « le manteau » (ta imatia), c’est-à-dire  le  vêtement  extérieur  de Jésus, mais pas la tunique, le chiton, qui était le vêtement qu’il portait près du corps. Ceci est également symbolique. Nous les hommes, pouvons diviser l’Eglise dans ce qu’elle a d’humain et de visible, mais pas son unité profonde qui s’identifie avec l’Esprit Saint. La tunique du Christ n’a pas été et ne pourra jamais être divisée. Elle est, elle aussi, sans couture. C’est la foi que nous professons dans le Credo:  « Je crois en l’Eglise, une, sainte, catholique et apostolique ».


O Jésus, qui par amour pour nous revêtis notre chair, et fus dépouillé de tes vêtements avant d’être mis en croix,
je viens te prier, plein de reconnaissance pour l’abaissement que tu voulus atteindre par amour pour les hommes.

Ta sainte Tunique, tissée d’une pièce de haut en bas et sans couture, nous montre que toute grâce vient d’en-haut et que nul ne peut séparer ton humanité de ta divinité, ni séparer l’Eglise de sa tête.
Par ta sainte humanité, Dieu vient nous dire combien il est miséricorde infinie.

Je me confie en toi, ô Jésus : aide-moi à me donner jusqu’au bout à ta suite,
aide-moi à me dépouiller de ce qui m’encombre pour mieux faire ta volonté.
Que ton Sang précieux me sauve aujourd’hui ainsi que tous ceux pour qui je te prie. Amen.


Par ta Sainte Tunique, sauve-moi Jésus !


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire