mardi 1 mai 2018

1er mai - Saint Joseph artisan



Ce jour est, en quelque sorte, un autre jour de naissance du Sauveur. Car sous les mêmes signes et avec les mêmes miracles que nous l’avons vu naître, nous le voyons maintenant baptisé, mais dans un plus grand mystère. Dieu dit en effet : Celui-ci est mon Fils bien aimé en qui je me suis complu.

Saint Joseph, père de la terre de Notre Seigneur
Dieu et Maître, Jésus-Christ.
Plus éclatante est assurément la seconde naissance que la première. Car celle-là a mis au monde le Christ sans témoin et dans le silence ; celle-ci, dans le baptême du Seigneur, proclame sa divinité. Dans celle-là, Joseph qui passait pour le père se récuse ; dans celle-ci, celui qu’on ne croyait pas Père s’affirme comme tel. Dans celle-là, un doute pèse sur la Mère, parce que le père ne se déclarait pas ; ici la Mère est honorée, parce que la Divinité rend témoignage au Fils. Plus honorée, dis-je, est la seconde que la première naissance, puisque là le Dieu de majesté se donne comme Père, tandis qu’ici, c’est Joseph, simple artisan, qui passe pour le père. Et bien que, dans les deux cas, ce soit par l’Esprit Saint que le Seigneur est né et a été baptisé, plus honorable est celui qui se proclame du haut des cieux que celui qui travaille sur la terre.

Joseph donc, artisan sur la terre, passait pour être le père du Seigneur et Sauveur ; mais il n’est pas tout à fait étranger au travail de l’artisan, le Dieu qui est vraiment le Père de Notre Seigneur Jésus-Christ ; car lui-même aussi est artisan. Car il est artisan aussi, celui qui a fabriqué la machine de ce monde, avec une puissance non seulement admirable, mais encore ineffable ; qui, comme un sage architecte a élevé le ciel dans sa sublimité, a fondé la terre dans sa masse, et limité la mer par les cailloux de ses rivages.

Il est bien artisan, celui qui, pour obtenir une certaine mesure, abaisse les exaltations de l’orgueil et élève les profondeurs de l’humilité.
Il est artisan, celui qui, dans notre activité morale, retranche les œuvres superflues et ne conserve que l’utile.
Il est artisan, celui dont Jean Baptiste nous montre la hache posée comme une menace à notre racine, pour que tout arbre qui dépassera la règle d’une juste direction soit coupé à la racine et livré au feu, tandis que celui qui aura gardé la mesure de la vérité sera destiné aux célestes constructions.


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