jeudi 10 janvier 2019

La gracieuse Mère


Frère Jacopone da Todi, ofm. (dans le style du Stabat Mater qu’il écrivit comme séquence de la Messe en l’honneur des douleurs de Notre Dame au pied de la Croix)

Elle était debout, la gracieuse Mère ;
Auprès de la paille, elle se tenait joyeuse,
tandis que gisait son Enfant.

Son âme réjouie,
tressaillante et tout embrasée,
était traversée d’un rayon d’allégresse.

Quel est l’homme qui ne se réjouirait pas,
s’il voyait la Mère du Christ
dans un si doux passe-temps ?

Qui pourrait ne point partager Sa félicité,
s’il contemplait la Mère du Christ,
jouant avec Son jeune Fils ?

Pour les péchés de Sa nation,
Elle vit le Christ au milieu des bêtes et livré à la froidure.
Elle vit le Christ, son doux Enfant, vagissant, mais adoré,
sous un vil abri.

Devant le Christ, né dans la crèche,
les citoyens du ciel viennent chanter
avec une immense joie.

Debout, se tenaient le vieillard et la Vierge,
sans parole et sans langage,
le cœur muet de surprise.

Ah ! Mère, Source d’amour,
faites que j’aime comme Vous :
faites que mon cœur brûle comme le Vôtre pour le Seigneur Jésus !




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