Chassons le vieux levain, et célébrons d’un
cœur sincère la nouvelle résurrection ; c’est le jour de notre espérance,
le jour dont la Loi tout entière célèbre la puissance.
C’est le jour
qui dépouilla l’Égypte, et qui délivra les Hébreux des fers de la captivité.
Foulés par leurs ennemis, ils ne connaissaient que le labeur de l’esclavage,
l’argile, la brique et le chaume.
Que maintenant notre voix fasse éclater librement la
louange du divin exploit, qu’elle célèbre la victoire, qu’elle chante notre
salut ; car voici le jour qu’a fait le Seigneur, jour qui met fin à nos
douleurs, jour qui apporte la délivrance.
Ainsi le fort Lion de Juda brise les portes de la
cruelle mort et ressuscite le troisième jour. Il s’éveille à la voix de son
Père, et monte, chargé de dépouilles, à la patrie céleste. Après trois jours de captivité dans ses flancs, le
monstre marin vomit plein de vie le fugitif Jonas, figure du Jonas véritable.
La grappe de Cypre refleurit : elle se dilate, elle mûrit ; la
synagogue voit se faner sa fleur, et l’Église épanouit sa corolle. La mort et
la vie sont entrées en champ clos ; le
Christ est sorti du tombeau, et avec lui de nombreux témoins de sa gloire.
Nouveau matin, matin joyeux, qui essuie les pleurs du
soir. La vie a vaincu le trépas : c’est le temps de se réjouir.
Jésus vainqueur, Jésus notre vie, Jésus, voie
désormais facile de l’immortalité : toi dont la mort a fait périr la mort,
dans ta bonté, fais-nous asseoir à la table pascale. Pain de vie, eau vive,
vigne véritable et féconde, nourris-nous, purifie-nous : et par ta grâce,
sauve-nous de la seconde mort. Amen. Alléluia.
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