mardi 6 décembre 2011

1er mardi du mois - Saint Nicolas, Evêque de Myre, patron des enfants

Saint Nicolas ressuscitant les enfants au saloir. 


Du vénérable abbé Boudon, Lettre 159, à M. Bosguerard

            Saint Nicolas, votre bienheureux patron, était l’un des grands docteurs de cette école céleste car, ayant donné tout son bien aux pauvres, quand il fut fait évêque, il vendit encore ses livres qui lui restaient pour leur donner ; et le grand serviteur de Dieu de notre siècle, le Père de Condren, ayant renoncé à l’héritage de son père, il vendit encore ses livres pour en donner le prix aux pauvres, cependant ce n’était pas dans des temps de misères et de besoins comme ceux où nous sommes.
           
         (…) Ah ! Monsieur, Dieu seul, rien que lui, rien que lui, rien que lui. Ne plus voir de créatures, s’oublier, de soi-même, perdre de vue ciel et terre, ne plus voir que le seul Dieu du ciel et de la terre.



De la Légende dorée de Mgr Jacques de Voragine

           Deux écoliers de famille noble et riche portaient une grosse somme d'argent, se rendant à Athènes pour y étudier la philosophie. Or, comme ils voulaient auparavant voir saint Nicolas pour se recommander à ses prières, ils passèrent par la ville de Alyre. L'hôte, s'apercevant de leur richesse, se laissa entraîner aux suggestions de l’esprit malin, et les tua. Après quoi, les mettant en pièces comme viande de porc, il sala leur chair dans un vase. Instruit de ce méfait par un ange, saint Nicolas se rendit promptement à l’hôtellerie, dit à l’hôte tout ce qui s'était passé, et le réprimanda sévèrement ; après quoi il rendit la vie aux jeunes gens par la vertu de ses prières. 

          Quand le Seigneur voulut enlever le saint de dessus la terre, Nicolas le pria de lui envoyer des anges, et en inclinant la tète, il en vit venir vers lui : et après avoir dit le Psaume, In te, Domine, speravi, jusqu'à ces mots : In manus tuas, etc., il rendit l’esprit, l’an de J.-C. 343. Au même moment, on entendit la mélodie des esprits célestes

             On l’ensevelit dans un tombeau de marbre ; de son chef jaillit une fontaine d'huile et de ses pieds une source d'eau ; et jusqu'aujourd'hui, de tous ses membres, il sort une huile sainte qui guérit beaucoup de personnes. Il eut pour successeur un homme de bien qui cependant fut chassé de son siège par des envieux. Pendant son exil, l’huile cessa de couler ; mais quand il fut rappelé elle reprit son cours. Longtemps après les Turcs détruisirent la ville de Myre ; or, quarante-sept soldats de Bari y étant venus, et quatre moines leur ayant montré le tombeau de saint Nicolas, ils l’ouvrirent, et trouvèrent ses os qui surnageaient dans l’huile ; ils les emportèrent avec respect dans la ville de Bari, l’an du Seigneur 1087.



D'après une tradition  ancienne, on raconte une autre histoire de saint Nicolas au Concile de Nicée (325). Après qu'il eût remarqué qu'Arius persistait dans son hérésie, il lui appliqua un soufflet. Il fut dénoncé pour cela à l'Empereur qui le fit jeter en prison. Pendant la nuit, le Christ et la Mère de Dieu lui apparurent et lui apportèrent les ornements d'évêque qu'on lui avait enlevés. Saint André de Crête, vers l'année 710, fait allusion à cet épisode quand il écrit :

            "Vous avez été le chef de l'expédition contre l'ennemi du salut, vos reins étaient ceints par la vérité, votre cuirasse était la justice, vos pieds étaient chaussés pour répandre l'Evangile. Avec ces armes, vous êtes resté ferme comme le roc, déjouant les ruses perfides de l'ennemi. Avec le bouclier de l'espérance, vous accabliez de traits ceux qui osaient vous attaquer. Élevant votre main droite et frémissante, vous avez entièrement extirpé le schisme d'Arius."


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