dimanche 22 juin 2014

Fête-Dieu, venez, adorons le Corps et le Sang du Sauveur offerts dans la divine Eucharistie

Procession du Saint Sacrement de l'Autel
Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « L’amour de Jésus Christ au T.S. Sacrement de l’Autel », Manière d’assister dévotement à la procession du très saint Sacrement


Etant à l'Eglise pour assister à la procession du très saint Sacrement, pendant que les prêtres se disposeront à partir pour cette auguste cérémonie, vous invoquerez le Saint Esprit (…) et ensuite suppliez la sainte Vierge de vous offrir à son adorable Fils. Vous prierez aussi votre ange gardien qu'il vous obtienne la même dévotion et révérence, qu'il a lui-même lorsqu'il est devant le très saint Sacrement de l'Autel. Dites à cette intention avec toute l'Eglise : O salutaris Hostia !

Quand le prêtre officiant prendra sur l'Autel la sainte Hostie dans le soleil éclatant en or et en pierreries, où elle est, pendant que tous les fidèles seront à genoux, pour l'adorer avec respect et humilité, pensez que c'est pour satisfaire à ces insultes, à ces outrages et à ces violences, avec lesquelles il fut pris pendant les ténèbres de la nuit, par les mains sacrilèges des soldats : Sortez de l'Eglise avec la Procession, dans ce sentiment ; demandez-lui pardon de toutes les injures et mauvais traitements qu'il reçut alors ; dites à ce dessein l'hymne : Pange lingua gloriosi Corporis mysterium, etc.

Entretenez-vous dans ces pensées jusqu'au premier reposoir : témoignez à Jésus-Christ la joie que vous avez, qu'en réparation de ce que tous ses disciples et amis l'abandonnèrent au temps de la passion, vous voyez une si grande troupe de chrétiens qui l'accompagnent et le reconnaissent pour leur Dieu (…). Offrez-lui même en action de grâces tout le sang des martyrs qui sont morts pour la défense de cette aimable vérité, qui ont donné sang pour sang et corps pour corps, afin de correspondre à son incomparable charité. Faites quelques actes de Foi pour la créance de ce mystère, et dites plusieurs fois : O mon Dieu, je crois que vous êtes Jésus-Christ le Fils de Dieu qui êtes venu dans le monde.
Autel reposoir où Jésus-Eucharistie est adoré.

Au premier reposoir, pensez à ce qui se passa chez Anne et chez Caïphe , à ces moqueries outrageuses que reçut le divin Sauveur, à ces soufflets qui furent déchargés sur ses joues sacrées par tant de mains sacrilèges ; protestez que de tout votre cœur vous lui en faites réparation d'honneur : fermez les yeux, et couvrez votre face de confusion, pour satisfaire à la manière indigne avec laquelle les bourreaux fermèrent les siens, et lui couvrirent le visage ; et reconnaissez, par un acte de Foi, que ce sont ces mêmes yeux du même Jésus-Christ ; que c'est ce même visage qui réjouit et réjouira éternellement les anges et tous les bienheureux dans le séjour de l'éternité.

(…) Au second reposoir, pensez à l'examen qui fut fait par Pilate, de la doctrine et des actions de Jésus-Christ, comme il fut indignement envoyé par le même Pilate chez Hérode, et plus indignement encore envoyé par Hérode chez Pilate. Offrez-lui en réparation tous les respects et adorations qui sont aujourd'hui rendus par toutes les puissances, et par tous les princes chrétiens, particulièrement par le Roi très-chrétien ; il sera bon même de demander la grâce pour lui, afin qu'il demeure ferme en la foi de ce divin Sacrement, et qu'il le fasse adorer et respecter par tous les sujets de son royaume (…).

Vous penserez aux honteux dépouillements de Jésus-Christ, à ces flagellations sanglantes, à ce cruel déchirement de toutes les parties de son corps dans le prétoire et ailleurs ; offrez-lui en esprit et pour réparation toutes les douleurs, maladies, affections de corps et d'esprit que vous souffrirez non seulement, mais aussi que souffriront tous ceux qui assistent avec vous à cette procession. Demandez-lui la grâce pour eux et pour vous, afin de les souffrir à son exemple, avec patience et résignation ; réjouissez-vous ensuite de ce que maintenant ce divin Jésus est dans le Ciel, dégagé de toute souffrance, immortel et glorieux ; et reconnaissez par un acte de Foi cette même immortalité, et cette même gloire, qu'il possède sous les espèces eucharistiques.

Corpus Christi, le Corps du Christ, mort et ressuscité,
présent dans le Très Saint Sacrement de l'Autel.
(…) Au quatrième et dernier reposoir, faites réflexion sur le sensible et très douloureux couronnement d'épines : offrez à Jésus-Christ, en réparation, toutes ces petites couronnes qui lui ont été présentées dans tous les reposoirs précédents ; mais n'en demeurez pas là, témoignez-lui votre co-jouissance de ce qu'il a été couronné Roi du Ciel et de la terre, des anges et des hommes, par les mains du Père éternel. Regardez-le particulièrement, et le respectez comme le Roi de son Eglise, qui la gouverne et la gouvernera par son Esprit jusqu'à la consommation des siècles : puis enfin, en qualité de son très humble sujet, prêtez-lui le serment de fidélité ; protestez que vous voulez toujours être à sa suite et à son service, et réitérez ces protestations et ces promesses jusqu'à ce que la procession soit rentrée dans l'Eglise. Demandez-lui aussi pardon de toutes vos rébellions passées, de toutes vos irrévérences, et même de tous les sacrilèges qui ont jamais été commis contre sa divine personne dans l'adorable Eucharistie, soit par les hérétiques, soit par les mauvais chrétiens.

Dans l'Eglise, regardez Jésus-Christ remis sur l'Autel, comme un Roi qui vient de remonter sur son trône ou dans son lit de justice à l'issue du triomphe ; pensez à cette croix infâme sur laquelle il fut attaché au mont du Calvaire ; demandez-lui pardon de tous les blasphèmes qui furent vomis alors contre lui ; offrez-lui en réparation toutes les louanges qui lui ont été données pendant la procession ; et comme dans le temps qu'il fut attaché en croix, la haine des Juifs fut de tous points consommée, demandez-lui la grâce qu'aujourd'hui, et à ce moment, vous ayez et tous les Fidèles aussi, pour lui un amour consommé : faites-en les actes, ou quelque prière particulière ; entendez la messe à ce dessein.

(…) Loué soit à jamais le très saint Sacrement de l'autel.  Qui dira ces sacrés mots : Loué soit, etc…, gagnera cent jours d'Indulgence, et autant à qui fera la révérence les entendant dire. Qui, confessé et communié, dira les susdits mots, gagnera Indulgence plénière ; et les cinq premières fois qu'on les dira, après s'être confessé et communié, on délivrera cinq âmes du purgatoire à sa volonté. Il y a aussi Indulgence plénière à qui tiendra écrits ces susdits mots au lieu d'où on les puisse lire, et autant à celui qui les lira.



Voici Jésus-Christ, Roi des Anges.



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