dimanche 29 juin 2014

29 juin - Saint Pierre, Saint Paul et Saint Taurin, priez pour nos pasteurs et les prêtres nouvellement ordonnés

Saint Pierre et Saint Paul entourant
la Vierge Mère de Dieu
Saint Taurin, priez pour que nous ayons de bons et saints Évêques, de bons et saints prêtres, fidèles au Christ et fidèles aux brebis du troupeau.


Du vénérable abbé Henri Marie Boudon,

Vie de Saint Taurin ; chap. 2


Malheur à nous au milieu de nos tiédeurs, ou pour mieux dire de nos glaces et de toutes nos insensibilités à la vue du zèle de cet homme apostolique qui n’a rien, à l’imitation de saint Paul, qu’il ne donne librement jusqu’à sa personne, même pour les âmes.

Il ne faut que des paroles pour instruire les peuples des campagnes par nos catéchismes, il ne faut que des paroles pour les exhorter au service de Dieu, et on néglige de faire le catéchisme, on néglige de faire de saintes exhortations qui sont nécessaires, puisqu’il ne suffit pas d’être éclairé mais qu’il faut pratiquer ! Ou bien on fait des catéchismes d’une manière inutile se contentant d’apprendre par mémoire les vérités sans les faire entendre. Ainsi et les pères et les enfants ne connaissent point les vérités, après avoir dit et redit les vérités du catéchisme !

La divine Providence nous a fait donner un livre au public intitulé La Science sacrée du Catéchisme où nous avons remarqué plus au long cet abus, qu’une longue expérience d’un grand nombre d’années de visite nous apprend tous les jours. Il ne faudrait que faire un peu de chemin dans l’étendue d’une paroisse et aller dans les hameaux pour y faire assembler les personnes qui les habitent et qui se trouvent rarement dans l’église de la paroisse pour les catéchiser et les instruire ; il ne s’agit pas de faire des trois cents lieues comme saint Taurin pour les aller chercher, et on ne s’en donnera pas la peine ; ce que l’on ferait avec ardeur et promptitude s’il était question d’empêcher qu’on enlevât quelque dîme…

Le bon pasteur, dit notre divin Maître, appelle ses propres brebis parleur nom ; il ne se doit donc pas contenter en général de les appeler. C’est une grande vérité qu’il n’y en a pas une seule dont il ne doive prendre soin puisqu’il n y en a pas une seule dont il ne doive répondre au redoutable jugement de Dieu.

O condition formidable des pasteurs ! C’est pourquoi il y a des manuels qui leur ordonnent de tenir un registre qui est appelé le registre de l’état des âmes dans lequel toutes les personnes des familles sont marquées afin de les connaître toutes en particulier. Le Fils de Dieu ne dit-il pas : « Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent » (Jean X,14).


Pierre Letellier, les adieux des saints Pierre et Paul avant leur martyre.



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