Il se disposa à
entrer dans le sacerdoce et à prendre possession de sa nouvelle dignité. Il
était nécessaire, pour qu’il pût être reçu, qu’il fût gradué dans une
université : il choisit celle de Bourges où il prit le bonnet de docteur
le 7 octobre 1653.
Il se prépara ensuite à recevoir la
tonsure, tandis que l’abbé de Laval lui obtenait à Rome un extra tempora et une dispense des interstices. Ce fut le nonce du Pape qui lui conféra,
le 4 novembre 1653, ce premier degré de la cléricature, dans l’église de la
congrégation de la sainte Vierge du noviciat des jésuites.
« Ce jour où l’on célèbre la fête de Saint
Charles Borromée est devenu pour moi, écrivait Boudon, la fête de Dieu seul ; car y étant fait clerc, je veux dire
sort, comme l’explique saint Jérôme, j’y
ai pris Dieu pour mon sort et mon partage. C’est pour lors que j’ai dit en
face de la sainte Eglise, entre les mains du nonce de Sa Sainteté, dans la
maison de la Reine des saints, que le Seigneur était la part de mon
héritage : Dominus pars haereditatis meae ; or c’est une part et une
portion qui doit suffire entièrement, après l’avoir prise il n’y a plus rien à
prendre ni à espérer. Dès lors je n’ai dû avoir rien que Dieu seul ! »
Le respect et la constance avec lesquels
Boudon porta toujours depuis l’habit ecclésiastique prouvèrent avec quelle
vénération il reçut ces livrées de l’Eglise. Il n’était que trop commun alors de voir des prêtres
paraître dans le monde en habit séculier, comme s’il eût été des temps et des
lieux où il convenait qu’ils se dépouillassent des marques de leur caractère
sacré !
Boudon ne cessa
point de montrer, par son extérieur comme par ses paroles, que ce caractère
faisait toute sa gloire et qu’il n’en voulait point d’autre dans ce monde.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire