mercredi 1 septembre 2021

Mois des saints Anges

Ange à la trompette,
par Luca Cambioso

Séquence ancienne

Appelons de nos vœux les paranymphes du Roi suprême, les défenseurs du troupeau du Christ ; ce sont les monts dont il est dit qu'ils entourent le trône, privilège qu'ils possèdent entre tous. C'est la triple hiérarchie des cieux, sous la Sagesse unique développant ses rameaux, s'épanouissant à la trine lumière ; nous purifiant, nous éclairant, elle nous parfait : ainsi notre âme se dégage du péché.


Leur contemplation les rapproche, leur mission ne les éloigne pas : c'est au dedans de Dieu qu'ils courent, contenant l'ennemi, guidant les justes ; ils gardent leurs dévots clients, les protégeant, les consolant dans leurs peines.


Leur béatitude déjà consommée n'empêche pas que, députés vers nous cependant, ils rapportent à Dieu nos prières ; ils n'abandonnent pas les saints de ce monde, désirant voir par eux se combler leurs vides et s'accroître leur société fortunée.

Bienheureux citoyens qui, remplissant leur rôle sur terre, ne perdent rien des joies de la vraie patrie ! Supplions-les avec confiance de nous aider près de Dieu toujours.


Saints Anges, soyez bénis de ce que les crimes des hommes ne lassent point votre charité ; parmi tant d'autres bienfaits, nous vous rendons grâces pour celui de maintenir la terre habitable, en daignant y rester toujours.


La solitude, souvent, menace de se faire lourde au cœur des fils de Dieu, dans ces grandes villes et sur ces routes du monde où ne se coudoient qu'inconnus ou ennemis ; mais si le nombre des justes a baissé, le vôtre ne diminue pas. Au sein de la multitude enfiévrée comme au désert, il n'est pas d'être humain qui n'ait près de lui son Ange, représentant de la Providence universelle sur les méchants comme sur les bons.

Bienheureux esprits, nous n'avons avec vous qu'une patrie, qu'une pensée, qu'un amour : pourquoi les bruits confus d'une foule frivole agiteraient-ils la vie des deux que nous pouvons mener dès maintenant avec vous ? Le tumulte des places publiques vous empêche-t-il d'y former vos chœurs, ou le Très-Haut d'en percevoir les harmonies ?

Vivant nous aussi par la foi dans le secret de cette face du Père, dont l'incessante contemplation vous ravit, nous voulons de même chanter en tous lieux au Seigneur, unir aux vôtres en tout temps nos adorations. Ainsi pénétrés des mœurs angéliques, la vie présente n'aura pour nous nul trouble, l'éternité nulle surprise.


Ange, mosaïques de la basilique de la Nativité de Bethléem


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