mercredi 22 septembre 2021

22, 24, 25 septembre, célébrons les Quatre-Temps d'automne

 


Normes universelles de l’année liturgique et le calendrier :

Aux Rogations et aux Quatre-temps, l’Église a coutume de prier le Seigneur pour les divers besoins des hommes, en particulier pour les fruits de la terre et les travaux des hommes, et de lui rendre grâce publiquement.

Afin que les Rogations et les Quatre-temps puissent être adaptés aux divers besoins des lieux et des fidèles, il incombe aux Conférences des Évêques de régler leur ordonnance pour ce qui concerne le temps et la manière de les célébrer.

 

Malheureusement, aujourd’hui, les Quatre-temps n’apparaissent plus officiellement dans le calendrier liturgique en forme ordinaire. Les prêtres peuvent cependant dire une messe pour des « intentions et circonstances diverses » : le missel romain comprend des messes spécifiques pour « le temps des semailles », « le travail des hommes », « après les récoltes » et « pour demander le beau temps ».  Et rien n'empêche les fidèles de faire pénitence, de bénir Dieu seul pour tout et de chanter ses louanges.



Saint Gélase Ier (+496), conseiller du Pape Felix III qui lui succède de 492 à 496 comme 49ème Pape sur le trône de Saint Pierre écrivit les Deprecatio Gelasi (elle disparait de la liturgie au VIe s. ne laissant que les Kyrie eleison) :


Disons tous : « exaucez-nous, Seigneur ; Seigneur, ayez pitié ! » Du fond de nos âmes que consume la foi, voici que nous Vous invoquons Dieu le Père, Dieu le Fils, Dieu le Saint-Esprit ; voici que nous Vous disons : « pitié, Seigneur, ayez pitié ! »

Pour l’Eglise Immaculée du Dieu vivant, nous supplions ici la Miséricorde infinie du Père céleste : Seigneur, ayez pitié ! Pour tous les Prêtres, pour tous les ministres de l’Eglise, pour tous les peuples adorateurs du vrai Dieu, c’est le Seigneur Jésus, c’est le Fils que nous voulons prier : pitié, Seigneur, encore une fois pitié ! Pour tous ceux qui prêchent dignement dans le monde la Parole de la Vérité, c’est le Saint-Esprit, c’est la Sagesse aux sept Dons que nous invoquons plus particulièrement : pitié, Seigneur, encore une fois pitié !

Pour ceux qui, en vue du Royaume céleste, s’imposent la chasteté du corps ou la chasteté de l’âme, pour tous ceux qui répandent leur sueur sous le poids des labeurs spirituels, nous nous adressons encore à l’Esprit-Saint, à l’éternel Donneur de tous les Dons spirituels : pitié, Seigneur, encore une fois pitié !

Pour les princes chrétiens, pour tous ceux qui aiment la Justice et sont armés afin de la défendre, nous implorons la Toute Puissance de notre Dieu : pitié, Seigneur, encore une fois pitié !

Pour obtenir une heureuse et douce température, le soleil ou la pluie en temps opportun, tout ce que l’on peut demander de joies légitimes durant les quelques heures de notre vie, pour obtenir enfin le cours prospère des affaires humaines, nous invoquons la Providence du Dieu qui gouverne le monde : pitié, Seigneur, encore une fois pitié !

Pour ceux dont l’âme est toute voisine d’une conversion à la Foi Chrétienne, pour ceux que la Grâce céleste consume déjà de ce désir, nous supplions la Bonté du Père Tout Puissant : pitié, Seigneur, encore une fois pitié !

Pour ceux qui sont tombés sur la route de la vie à cause de l’humaine fragilité, ou de la haine des démons jaloux, ou de quelque vaine frayeur comme on en a si souvent dans le siècle, pour tous ces malheureux nous invoquons la Tendresse du Dieu Rédempteur : pitié, Seigneur, encore une fois pitié !

Pour tous les voyageurs qui souffrent en chemin, pour tous ceux qui sont victimes d’injustes violences et de la haine de leurs ennemis, nous implorons le Dieu Libérateur : pitié, Seigneur, encore une fois pitié !

Pour tous ceux qui se sont laissés décevoir par la fausseté du judaïsme ou par la perversité de l’hérésie, pour tous ceux qui sont la proie de la superstition des gentils, nous supplions la Vérité suprême : pitié, Seigneur, encore une fois pitié !

Pour tous ces travailleurs qui ont sans cesse la main aux œuvres de miséricorde ; pour tous ceux qui fraternellement viennent en aide à toutes les douleurs, nous invoquons le Père des Miséricordes : pitié, Seigneur, encore une fois pitié !

Pour tous ceux qui, d’un cœur pieux et avec une dévotion suppliante, fréquentent les saints parvis de nos églises, nous implorons le Dieu de la Gloire : pitié, seigneur, encore une fois pitié !

Pour la purification de nos âmes et de nos corps, pour le pardon de nos péchés, nous poussons un cri vers le Dieu Très Clément : pitié, Seigneur, encore une fois pitié !

Pour le rafraichissement dans le Ciel de toutes les âmes des fidèles, pour le repos des Prêtres qui ont gouverné jusqu’à ce jour la sainte Église Catholique, nous implorons le Dieu de tous les esprits, le Juge de toutes choses : pitié, Seigneur, encore une fois pitié ! Et accordez-nous, Seigneur, oh ! accordez-nous : une chair qui soit morte au vice ; une âme qui vive, et qui vive de foi ; une chaste crainte, un véritable amour ; une vie heureuse et une douce mort, avec l’Ange de la paix à notre chevet, avec les consolations des Saints.

Enfin nous nous recommandons nous-mêmes, nous et tout ce qui est nôtre, tout ce que nous avons entrepris pour Dieu, tout ce que nous voulons continuer sous Sa protection, nous Vous le recommandons, nous le remettons entre les Mains de votre Providence, qui est aussi Miséricordieuse que toute Puissante. Disons tous : « exaucez-nous, Seigneur ; Seigneur, ayez pitié ! »



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