mercredi 22 février 2012

Mercredi des Cendres - début du Carême



Vénérable abbé Henri-Marie Boudon, « Le triomphe de la Croix », Partie III, Chap.IX, Le triomphe de la Croix dans sa parfaite obéissance

            L’esprit vraiment humilié ne se trouve point dans l’esprit purement humain ; il faut que l’esprit de Jésus-Christ anéanti s’y trouve afin qu’il y soit. Cependant si c’est la vertu des véritables Chrétiens, celui qui est disciple du Fils de Dieu ne peut s’en dispenser.

            Cette vertu est donc d’une nécessité indispensable. Notre céleste Maître ne nous l’a pu enseigner en des termes plus clairs et plus expressifs que ceux-ci : En vérité je vous dis que si vous ne vous convertissez et ne devenez comme des enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des Cieux. Pour être Chrétien il faut avoir la simplicité et être petit comme un enfant. Petit à ses yeux, bien aise de l’être aux yeux des autres, et ne devenir jamais grand par aucune propre élévation.

            Cependant que faisons-nous, chacun dit qu’il se veut sauver, chacun dit qu’il veut entrer dans le royaume des cieux et l’on ne pense guère à entrer dans l’enfance chrétienne : je dis dans une véritable simplicité et une véritable humilité, quoique sans cela toute espérance nous soit ôtée du bonheur éternel où nous aspirons. C’est ce qui faisait dire à la pieuse mère Marie Elisabeth que, sans les grandes austérités corporelles dont tout le monde n’est pas capable et quelques autres vertus semblables, l’on pouvait bien aller au ciel mais jamais sans l’humilité.



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