jeudi 10 mai 2012

Ouverture du mois de Marie - Reine des Anges

Assomption, par Sano di Pietro
Ce 1er mai est un jour décidément bien important cette année.
Tout d'abord, nous célébrons aujourd'hui saint Joseph, saint patron de tous les travailleurs qui oeuvrent pour l'édification de notre société selon l'esprit de la prière du Seigneur : Que votre Règne arrive.
C'est aussi le premier mardi du mois de Mai et donc, jour consacré aux neuf Choeurs des Esprits bienheureux.
C'est enfin l'ouverture du mois de Marie.
En cette triple fête que l'Eglise nous offre, écoutons le bienheureux Jean Paul II nous parler de la Mère de Dieu et de la plus belle dévotion que nous puissions lui offrir tout au long de son mois : le saint Rosaire.

Extraits de la lettre encyclique Rosarium Virginis Mariae du bienheureux Pape Jean Paul II (16 octobre 2002)

            n.2. (…) Moi-même, je n'ai négligé aucune occasion pour exhorter à la récitation fréquente du Rosaire. Depuis mes plus jeunes années, cette prière a eu une place importante dans ma vie spirituelle. Mon récent voyage en Pologne me l'a rappelé avec force, et surtout la visite au sanctuaire de Kalwaria. 

Le Rosaire m'a accompagné dans les temps de joie et dans les temps d'épreuve. Je lui ai confié de nombreuses préoccupations. En lui, j'ai toujours trouvé le réconfort. Il y a vingt-quatre ans, le 29 octobre 1978, deux semaines à peine après mon élection au Siège de Pierre, laissant entrevoir quelque chose de mon âme, je m'exprimais ainsi :

« Le Rosaire est ma prière préférée. C'est une prière merveilleuse. Merveilleuse de simplicité et de profondeur. (…) En effet, sur l'arrière-fond des Ave Maria défilent les principaux épisodes de la vie de Jésus Christ. Réunis en mystères joyeux, douloureux et glorieux, ils nous mettent en communion vivante avec Jésus à travers le cœur de sa Mère, pourrions-nous dire. En même temps, nous pouvons rassembler dans ces dizaines du Rosaire tous les événements de notre vie individuelle ou familiale, de la vie de notre pays, de l'Église, de l'humanité, c'est-à-dire nos événements personnels ou ceux de notre prochain, et en particulier de ceux qui nous sont les plus proches, qui nous tiennent le plus à cœur. C'est ainsi que la simple prière du Rosaire s'écoule au rythme de la vie humaine ».
Par ces paroles, chers frères et sœurs, je mettais dans le rythme quotidien du Rosaire ma première année de Pontificat. Aujourd'hui, au début de ma vingt-cinquième année de service comme Successeur de Pierre, je désire faire de même. Que de grâces n'ai-je pas reçues de la Vierge Sainte à travers le rosaire au cours de ces années : Magnificat anima mea Dominum ! Je désire faire monter mon action de grâce vers le Seigneur avec les paroles de sa très sainte Mère, sous la protection de laquelle j'ai placé mon ministère pétrinien : Totus tuus !
            n.16. Le Christ nous a invités à nous tourner vers Dieu avec confiance et persévérance pour être exaucés : « Demandez et l'on vous donnera ; cherchez et vous trouverez; frappez et l'on vous ouvrira » (Mt 7,7). Le fondement de cette efficacité de la prière, c'est la bonté du Père, mais aussi la médiation du Christ lui-même auprès de Lui (cf. 1Jn 2,1) et l'action de l'Esprit Saint, qui « intercède pour nous » selon le dessein de Dieu (cf. Rm 8, 26-27). Car nous-mêmes, « nous ne savons pas prier comme il faut » (Rm 8, 26) et parfois nous ne sommes pas exaucés parce que « nous prions mal » (cf. Jc 4, 2-3). 

Par son intercession maternelle, Marie intervient pour soutenir la prière que le Christ et l'Esprit font jaillir de notre cœur. La prière de l'Église est comme portée par la prière de Marie. En effet, si Jésus, l'unique Médiateur, est la Voie de notre prière, Marie, qui est pure transparence du Christ, nous montre la voie, et c'est à partir de cette coopération singulière de Marie à l'action de l'Esprit Saint que les Églises ont développé la prière à la sainte Mère de Dieu, en la centrant sur la Personne du Christ manifestée dans ses mystères. Aux noces de Cana, l'Évangile montre précisément l'efficacité de l'intercession de Marie qui se fait auprès de Jésus le porte-parole des besoins de l'humanité : « Ils n'ont plus de vin » (Jn 2,3).

Le Rosaire est à la fois méditation et supplication. L'imploration insistante de la Mère de Dieu s'appuie sur la certitude confiante que son intercession maternelle est toute puissante sur le cœur de son Fils. Elle est « toute puissante par grâce », comme disait, dans une formule dont il faut bien comprendre l'audace, le bienheureux Bartolo Longo dans la Supplique à la Vierge. C'est une certitude qui, partant de l'Évangile, n'a cessé de se renforcer à travers l'expérience du peuple chrétien.
(…) Dans le Rosaire, tandis que nous la supplions, Marie, Sanctuaire de l'Esprit Saint (cf.Lc 1, 35), se tient pour nous devant le Père, qui l'a comblée de grâce, et devant le Fils, qu'elle a mis au monde, priant avec nous et pour nous

Le Mariage de la Vierge Marie et de saint Joseph

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