dimanche 8 mars 2015

3e dimanche de Carême, quelques conseils spirituels

Ne tentez pas l'impossible - conseils spirituels de saint Alexis Mechev ("Le Bon Berger", Moscou, 2000)


Peu importe quel péché vous avez commis : repentez-vous. Et Dieu aura hâte de vous accepter à bras ouverts. Soyez comme l'enfant en tout ce que vous faites, tant en matière de foi que d'affaires de la vie.

Prenez garde à vous. Si vous voulez mener une vie spirituelle - prenez garde à vous. Tous les soirs, repensez à tout ce que vous avez fait de bien et de mal durant la journée, remerciez Dieu pour le bien et repentez-vous pour le mal.

Lorsqu'on vous félicite - et que vous réalisez tous vos manquements - alors toutes ces louanges devraient être comme un coup de couteau en plein cœur et faire naître le désir de vous améliorer.

Soyez prudents face aux pensées impures.

Si vous vous sentez tenté de pécher, courbez-vous devant Notre Dame, deux fois, en disant cette prière : "Très sainte Mère de Dieu, par les prières de mes parents, sauve-moi, pécheur." L'esprit de vos parents se joindra au vôtre en prière.

Vous devez être attentif en lisant l'Évangile.

La Prière du Seigneur étant un résumé de l'Évangile, vous devriez vous préparer convenablement avant de la réciter.

Si vous jeûnez de corps, jeûnez aussi spirituellement. Ne soyez pas impudent, en particulier envers les anciens. Un tel jeûne surpassera tout jeûne corporel.

Travaillez à l'édification de vos plus jeunes sœurs et frères. Soyez un exemple pour eux, et souvenez-vous que si vous commettez des manquements, ils pourront facilement les imiter. Et vous aurez à en rendre compte au Seigneur.

Faire le bien est notre devoir (contre la vanité).

N'entreprenez rien d'impossible, mais si vous décidez de faire quelque chose, vous devez à tout prix envisager d'y aller jusqu'au bout. Sinon, vous abandonnerez une fois, deux fois, trois fois, et vous vous demanderez pourquoi vous avez entrepris quoique ce soit, si tout est en vain. (La constance dans le bien est nécessaire pour la croissance spirituelle).

N'utilisez jamais l'Évangile comme si c'était un livre magique pour des prédictions. Si une importante question vous survient, sollicitez le conseil de quelqu'un de plus sage.

Vous devriez entrer dans un esprit de prière avant de lire l'Évangile.

Soyez strict, bien plus strict dans votre carême spirituel ; c'est-à-dire, apprenez à vous contrôler, à vous soumettre, à être doux.

Si vous voyez quelque mal autour de vous, examinez-vous immédiatement, peut-être est-ce vous le coupable. Si vous êtes oppressé par des mauvaises pensées, en particulier à l'église, réalisez devant Qui vous vous tenez, ou ouvrez votre âme et dites "Très sainte Mère de Dieu, aide-moi."

Si vous êtes perturbé par des pensées (qui viennent d'un manque de foi, etc) alors que vous embrassez une sainte icône, priez jusqu'à ce qu'elles s'en aillent.

Vous devriez vous considérer comme étant le pire de tous. Si vous voulez perdre votre calme, vous venger ou quelque chose du genre, vous vous renierez bientôt. Nous devrions sauver à la fois nous-mêmes et les autres. Vous devriez prendre garde à vous-même et être indulgent envers les autres, vous intéressant à eux afin de pouvoir les traiter comme il convient par rapport à leur position, caractère et humeur. Par exemple, un homme nerveux parce qu'il est sans éducation peut demander d'une personne du calme, de l'autre de la délicatesse, et d'une autre encore autre chose – mais c'est son état délabré, et nous devons strictement prendre garde à nous-mêmes.

Si quelques pensées surviennent par manque de foi, en particulier avant de recevoir la sainte Communion, dites aussitôt "Seigneur, je crois, mais viens en aide à mon manque de foi."

A propos de la confession écrite, ce n'est pas suffisant d'établir une liste de tous vos péchés et manquements, avec rien qui en résulte. Ce qui est nécessaire, c'est que vos péchés vous deviennent en horreur, que vous en soyez tout retourné du plus profond de votre coeur, lorsque vous commencez à vous rappeler vos péchés – ce n'est qu'alors que le péché va vous dégoûter et ne sera pas recommencé. Autrement vous recommencerez. Et quoi donc si vous oubliez vos péchés ? Quelles douleurs arrivent à se faire oublier ? Si j'ai mal quelque part, rien n'y fait, je sais que c'est là.

Vous devez toujours dire la vérité. Si vous êtes forcé à mentir, vous devriez en parler avec celui qui vous demande cela, et faire votre possible pour le sauver de cette erreur, par exemple "je n'ai jamais menti et je ne le ferai jamais, et si tu en as tant besoin, je ne le ferai que si tu en prends toute la responsabilité", etc.

Vous ne devriez pas condamner les autres. Si en visite chez quelqu'un, on vous sert de la nourriture non-carémique un jour de carême, vous ne devriez pas récriminer et refuser. Une fois de retour chez vous, vous pourriez compenser cela par un jeûne plus strict, ou un meilleur jeûne spirituel : c'est-à-dire éviter de vous irriter, éviter de blâmer, etc.

Vous devez toujours suivre cette règle : si vous avez quelque chose à faire – d'abord réfléchissez à ce que Jésus-Christ aurait fait, que cela soit votre guide de conduite en tout. Ainsi, progressivement, tout ce qui est mauvais et pécheur va vous quitter.

Je ne donne jamais ma bénédiction pour colporter quoi que ce soit qui puisse devenir une rumeur à propos d'autrui. D'un autre côté, dire quelque chose d'édifiant et utile est de notre devoir.

Si vous vivez plus selon les tendances et les idées, et que votre cœur ne s'est pas encore développé, vous devriez travailler cela : imaginez-vous dans les souliers d'autrui.

Si le Salut était quelque chose de facile, nous serions déjà tous devenus des saints.

Nous devrions traiter les gens qui nous entourent avec le plus d'attention possible, pas de manière insouciante, et alors, le Seigneur voyant nos bons soins, veillera aussi sur nous.

Dans l'église, tenez-vous à l'écart de ceux qui aiment papoter.

Le Dieu ressuscité demande notre résurrection.

N'osez jamais au grand jamais être fier. Il n'y a rien dont nous puissions être fier. Vous ne voyez que le centième de ce à quoi vous avez contribué, et vous oubliez les 99 autres pour cents qui ne sont pas de vous.


2 commentaires:

  1. Bonjour,
    Serait-il possible de connaître les auteurs et les titres des œuvres que vous affichez sur votre blog ? Ce serait une belle courtoisie à rendre à ces artistes et artisans.

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  2. Quand nous les avons, nous essayons de mettre les auteurs et lieux où se trouvent ces œuvres. In Christo

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