Comment parler ? Quel éloge pourrais-je faire de la Vierge
glorieuse et sainte ? Elle surpasse tous les êtres, Dieu seul excepté ;
par nature, elle est plus belle que les
chérubins, les séraphins et toute l'armée des anges. Ni la langue du ciel,
ni celle de la terre, ni même celle des anges ne suffiraient à la louer.
Bienheureuse
Vierge, colombe pure, épouse céleste..., temple et trône de la divinité !
Le Christ, soleil resplendissant au ciel et sur terre est à toi. Tu es la nuée
lumineuse qui a fait descendre le Christ, lui l'éclair étincelant qui illumine
le monde.
Réjouis-toi,
comblée de grâce, porte des cieux ; c'est de toi que parle l'auteur du
Cantique des Cantiques... quand il s'exclame : « Tu es un jardin clos, ma sœur, mon épouse, un jardin fermé, une source
scellée » (4,12)... Sainte Mère
de Dieu, brebis immaculée, tu as mis au monde l'Agneau, le Christ, le Verbe
incarné en toi... Quelle merveille étonnante dans les cieux : une femme,
revêtue du soleil (Ap 12,1), portant
en ses bras la lumière !...
Quelle merveille étonnante dans les cieux : le
Seigneur des anges, devenu petit enfant de la Vierge. Les anges accusaient Ève
; maintenant ils comblent Marie de gloire car elle a relevé Ève de sa chute et
fait entrer aux cieux Adam chassé du Paradis...
Immense est
la grâce donnée à cette Vierge sainte. C'est pourquoi Gabriel lui adresse
d'abord ce salut : «Réjouis-toi, comblée de grâce»,
resplendissante comme le ciel.
« Réjouis-toi,
comblée de grâce », Vierge ornée de vertus sans nombre...
«Réjouis-toi,
comblée de grâce», tu désaltères les assoiffés à la douceur de la
source éternelle.
Réjouis-toi, sainte Mère immaculée ; tu
as engendré le Christ qui te précède.
Réjouis-toi, pourpre royale ; tu
as revêtu le roi du ciel et de la terre.
Réjouis-toi, livre scellé ; tu
as donné au monde de lire le Verbe, le Fils du Père.
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