vendredi 10 mars 2017

Orgueil et humilité

La parabole du publicain et du pharisien
Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « Vie cachée avec Jésus en Dieu »

(Notre Seigneur) Il a été caché en sa mort d’une manière si grande qu’il assure de lui-même qu’il paraissait plutôt un ver de terre qu’un homme. Il a été caché dans le Tombeau après sa mort. Mais il est encore plus caché incomparablement dans la demeure amoureuse qu’il fait avec nous jusqu’à la consommation des siècles au Très Saint Sacrement de l’Autel. Il est caché en ses mystères, il est caché en sa sainte Mère, en ses Apôtres, dans les membres de son corps mystique, dans les souffrances et les persécutions de son Eglise.


Jésus doux et humble de cœur.
Icône de la Vigne mystique


Enfin Jésus, le Dieu de toute grandeur, est caché en tout ce qu’il est pendant que l’homme, ce ver de terre, ce morceau de boue, ce rien, ce néant, fait tous ses efforts pour paraître en toutes choses, se produisant par sa naissance s’il est de bonne famille, par ses qualités naturelles s’il en est bien pourvu, faisant montre de son esprit, de sa mémoire, de son jugement, de sa facilité à bien parler de la beauté de son corps, de ses biens temporels, belles maisons, belles terres, beaux meubles, grands revenus, de son or et argent, de ses plaisirs, de ses honneurs, de ses charges et emplois, de son crédit et pouvoir, de l’heureux succès qu’il a dans ses affaires et, ce qui est bien déplorable, se servant quelquefois des choses spirituelles pour être considéré comme de la prédication du confessionnal, de la direction des bons livres, des bonnes œuvres, des emplois charitables, des fonctions Apostoliques, des charges qu’il a dans l’Eglise, s’élevant de la sorte en toutes sortes de manières, par toutes sortes de voies naturelles et  surnaturelles, ce chétif néant voulant toujours paraître pendant que Jésus, le grand Tout, demeure caché !



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