« Le Seigneur est compatissant et
miséricordieux » (Ps 102,8) et il aime le genre humain. Il a donc
mélangé et uni l’homme à Dieu.
Car si ce n’était
pas un homme qui avait vaincu l’adversaire de l’homme, l’ennemi n’aurait pas été vaincu en toute justice. D’autre part, si ce n’était pas Dieu qui nous avait
octroyé le salut, nous ne l’aurions pas reçu de façon stable. Et si l’homme
n’avait pas été uni à Dieu, il n’aurait
pu recevoir en participation l’incorruptibilité.
Car il fallait
que le « médiateur de Dieu et des
hommes » (1 Tm 2,5), par sa parenté avec chacune des deux parties, les
ramenât l’une et l’autre à l’amitié et à la concorde, en sorte que tout à la fois Dieu accueillît l’homme et
que l’homme s’offrît à Dieu. Comment aurions-nous pu en effet avoir part à
la filiation adoptive à l’égard de Dieu, si nous n’avions pas reçu, par le
Fils, la communion avec Dieu ?
Et comment aurions-nous reçu cette communion avec
Dieu, si son Verbe n’était pas entré en communion avec nous en se faisant chair ? C’est d’ailleurs
pourquoi il est passé par tous les âges de la vie, rendant par-là à tous les
hommes la communion avec Dieu.
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