samedi 13 juillet 2019

Saint Henri II, saint Patron de M. Boudon

Saint Henri II

Du vénérable abbé Henri Marie Boudon, « Vie cachée en Dieu », partie 2, chap.1

Nous l’entendons toujours en la manière que cela se doit entendre selon les règles de la doctrine orthodoxe de l’Église catholique, apostolique et romaine, déclarant que, sans un privilège spécial, les âmes les plus saintes ne laissent pas de tomber dans quelques fautes vénielles en cette vie, mais certainement ces fautes vénielles ne leur arrivent que par surprise et jamais avec une entière et pleine connaissance, et pour parler avec saint Jérôme, les défauts des saints en de certaines occasions pourraient bien passer pour des perfections parmi les autres.

Enfin Dieu prend ses délices dans ces âmes qui le contentent parfaitement en ce qu’elles se contentent de lui seul, ce qui n’arrive pas à l’égard des autres, quoiqu’elles fassent pour son service, et pour ce sujet il faut remarquer que le bon plaisir divin consiste et se trouve dans l’accomplissement de ce qu’il désire de nous à faire beaucoup, s’il en ordonne de la sorte à ne rien faire, s’il en dispose de la manière.

Évangéliaire de saint Henri II
Mais soit que nous fassions beaucoup, soit que nous ne fassions rien, en toutes sortes de voies, il faut ne vouloir que lui seul car, dès que nous voulons autre chose que lui, nous ne le contentons pas pleinement. C’est ici la pierre de touche pour ces gens qui se répandent au dehors car s’ils se mettent en peine lorsque, par l’ordre de Dieu, ils ne peuvent plus agir soit par infirmité, soit parce qu’on ne veut plus d’eux ; c’est une marque qu’avec Dieu ils voulaient autre chose ou qu’il est vrai qu’il y a peu de personnes qui se contentent du rien dans les créatures et à qui Dieu seul suffise.

Mais quand Dieu trouve de ces âmes pures, désintéressées et fidèles, il se communique a elles avec des profusions surabondantes de ses plus divines grâces ; il semble qu’il n’ait rien de réservé pour elles.


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