Saint Henri II |
Du vénérable abbé Henri Marie Boudon,
« Vie cachée en Dieu », partie 2, chap.1
Nous l’entendons
toujours en la manière que cela se doit entendre selon les règles de la doctrine orthodoxe de l’Église
catholique, apostolique et romaine, déclarant que, sans un privilège spécial, les
âmes les plus saintes ne laissent pas de tomber dans quelques fautes vénielles
en cette vie, mais certainement ces fautes vénielles ne leur arrivent que par
surprise et jamais avec une entière et pleine connaissance, et pour parler
avec saint Jérôme, les défauts des saints en de certaines occasions pourraient
bien passer pour des perfections parmi les autres.
Enfin Dieu prend ses délices dans ces âmes
qui le contentent parfaitement en ce qu’elles se contentent de lui seul, ce qui n’arrive pas à l’égard des autres,
quoiqu’elles fassent pour son service, et pour ce sujet il faut remarquer que le bon plaisir divin consiste et se trouve
dans l’accomplissement de ce qu’il désire de nous à faire beaucoup, s’il en
ordonne de la sorte à ne rien faire, s’il en dispose de la manière.
Évangéliaire de saint Henri II |
Mais soit que nous
fassions beaucoup, soit que nous ne fassions rien, en toutes sortes de voies,
il faut ne vouloir que lui seul car, dès que nous voulons autre chose que lui, nous
ne le contentons pas pleinement. C’est ici la pierre de touche pour ces gens
qui se répandent au dehors car s’ils se mettent en peine lorsque, par l’ordre
de Dieu, ils ne peuvent plus agir soit par infirmité, soit parce qu’on ne veut
plus d’eux ; c’est une marque qu’avec Dieu ils voulaient autre chose ou
qu’il est vrai qu’il y a peu de
personnes qui se contentent du rien dans les créatures et à qui Dieu seul
suffise.
Mais quand Dieu trouve de ces âmes pures,
désintéressées et fidèles, il se communique a elles avec des profusions
surabondantes de ses plus divines grâces ; il semble qu’il n’ait rien de
réservé pour elles.
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