mercredi 3 juillet 2019

Sauvés par le Sang du Christ

Le bon larron, saint Dysmas

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face, ocd, Manuscrit A, folio 46 recto-verso

Sainte Thérèse, sacristine
Ma prière fut exaucée à la lettre ! Malgré la défense que Papa nous avait faite de lire aucun journal, je ne croyais pas désobéir en lisant les passages qui parlaient de Pranzini. Le lendemain de son exécution je trouve sous ma main le journal : "La Croix". Je l'ouvre avec empressement et que vois-je ?... Ah ! mes larmes trahirent mon émotion et je fus obligée de me cacher... Pranzini ne s'était pas confessé, il était monté sur l'échafaud et s'apprêtait à passer sa tête dans le lugubre trou, quand tout à coup, saisi d'une inspiration subite, il se retourne, saisit un Crucifix que lui présentait le prêtre et baise par trois fois ses plaies sacrées !... Puis son âme alla recevoir la sentence miséricordieuse de Celui qui déclare qu'au Ciel il y aura plus de joie pour un seul pécheur qui fait pénitence que pour 99 justes qui n'ont pas besoin de pénitence !...

J'avais obtenu "le signe" demandé et ce signe était la reproduction fidèle de grâces que Jésus m'avait faites pour m'attirer à prier pour les pécheurs. N'était-ce pas devant les plaies Jésus, en voyant couler son sang Divin que la soif des âmes était entrée dans mon cœur ? Je voulais leur donner à boire ce sang immaculé qui devait les purifier de leurs souillures, et les lèvres de "mon premier enfant" allèrent se coller sur les plaies sacrées !!!...

Pranzini et la petite Thérèse
Quelle réponse ineffablement douce!... Ah ! depuis cette grâce unique, mon désir de sauver les âmes grandit chaque jour, il me semblait entendre Jésus me dire comme à la samaritaine : "Donne-moi à boire !" C'était un véritable échange d'amour : aux âmes je donnais le sang de Jésus, à Jésus j'offrais ces mêmes âmes rafraîchies par sa rosée Divine, ainsi il me semblait le désaltérer et plus je lui donnais à boire plus la soif de ma pauvre petite âme augmentait et c'était cette soif ardente qu'Il me donnait comme le plus délicieux breuvage de son amour...



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