De S.
Ephrem de Nisibe dit "la Harpe du Saint Esprit", Hymne mariale, IVème siècle.
Fils de Dieu, donne-moi ton Don admirable, que je célèbre
la beauté merveilleuse de ta mère bien-aimée ! La Vierge a enfanté son fils en conservant sa virginité, elle a allaité
celui qui nourrit les nations, dans son sein immaculé elle a porté celui qui
porte l'univers dans sa main.
Elle est vierge et elle est mère, que n'est-elle pas dès lors ?
Sainte de corps, toute belle d'âme, pure d'esprit, droite d'intelligence,
parfaite de sentiments, chaste et fidèle, pure de cœur et remplie de toute
vertu.
Qu'en Marie se réjouissent les cœurs
vierges, puisque d'elle est né celui
qui a libéré le genre humain livré à un esclavage terrible.
Qu'en Marie se réjouisse le vieil Adam,
blessé par le serpent ; Marie
donne à Adam une descendance qui lui permet d'écraser le serpent maudit et qui
le guérit de sa blessure mortelle (Gn 3,15).
Que les prêtres se réjouissent en la
Vierge bénie ; elle a
mis au monde le Grand Prêtre qui s'est fait lui-même victime, mettant fin aux
sacrifices de l'ancienne alliance...
Qu'en Marie se réjouissent tous les
prophètes, puisqu'en elle se sont
accomplies leurs visions, se sont réalisées leurs prophéties, se sont confirmés
leurs oracles.
Qu'en Marie se réjouissent tous les
patriarches, car
elle a reçu la bénédiction qui leur a été promise, elle qui, en son fils, les a
rendus parfaits...
Marie est le nouvel arbre de vie, qui
donne aux hommes au lieu du fruit amer cueilli par Ève, un fruit très doux dont
se nourrit le monde entier.
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